1 min de lecture

ÉDITO - "Le budget est un patchwork" : Martial You dénonce l'immobilisme coûteux d'une coalition de "peureux"

Le budget de la Sécurité sociale est passé "in extremis", mardi 11 décembre, à l'Assemblée nationale. Avec toutes les concessions, les Français ne savent plus vraiment ce que les députés ont vraiment voté.

Martial You, le 10 décembre 2025

Crédit : RTL

PLFSS : le prix astronomique des concessions

00:02:32

PLFSS : le prix astronomique des concessions

00:02:32

Martial You - édité par Alexian Giron

Je m'abonne à la newsletter « Économie »

Ce n'est pas un budget, c'est un patchwork sur lequel on a retiré toutes les coutures, censé permettre à l'État de tenir les comptes du pays. Au départ, le déficit de la Sécurité sociale devait ramener la dette à 17,5 milliards d'euros. Victoire démocratique, ce trou sera finalement de 20 milliards d'euros, voir un peu plus, en raison des transferts d'argent du budget général dans celui de la Sécurité sociale.

Il y a toutefois certaines économies qu'on ne fera pas et des dépenses qu'on ajoutera. La suspension de la réforme des retraites est une goutte d'eau, privant de 500 millions d'euros d'économies. La contribution sociale généralisée [CSG] alourdie sur le capital et les produits d'épargne. Elle rapportera 1,5 milliard d'euros, mais comme l'épargne populaire a été retirée [assurance-vie, PEL...], les 2,8 milliards d'euros prévus ne seront pas atteints. 

La coalition des "peureux", premier parti à l'Assemblée nationale

Il n'y aura pas d'année blanche qui gèlerait le montant des retraites et des minimas sociaux : 2,5 milliards d'euros qui ne seront pas économisés. Les franchises médicales, censées rapporter deux milliards d'euros, ne seront pas doublées. En revanche, le plafond de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie [ONDAM] va être augmenté. Le niveau des dépenses de santé sera de 3% au lieu de 2%, équivalent à un milliard de surcoût. 

Le premier parti à l'Assemblée nationale, la seule coalition existante est celle des peureux préférant ne rien faire plutôt que de retourner aux urnes. La France ne rassure pas ses partenaires européens qui, eux, ont redressé leurs comptes dans la douleur. L'État compte sur la protection de l'euro. La situation risque de se prolonger jusqu'à l'élection présidentielle. Une double peine est probable. Les voisins européens tels que l'Italie, l'Espagne, le Portugal ou encore la Grèce ont eu des populistes au pouvoir après des cures de rigueur douloureuses. La France va réussir l'exploit d'avoir des populistes au pouvoir sans avoir fait de réforme. L'exception française sans doute. 

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info