Un Grenelle des violences conjugales.
Une grande consultation citoyenne et une campagne pour interpeller la société.
Après la manifestation contre les violences faites aux femmes, samedi 6
juillet. Le gouvernement n'a pas lésiné sur les annonces. Les ministres ont
reconnu que "l'état n'en faisait pas assez".
Et même Emmanuel Macron sur Facebook a
indiqué que la République n'avait pas assez protégé les victimes. Donc ça y
est, le gouvernement passe à l'action ? Il était temps ! Même si tout ça va
dans le bon sens. Vous voulez que je vous rappelle ce qu’il s’est passé ce
week-end : une femme a été tuée par un 4x4, c’est son mari qui lui a foncé
dessus dans la Marne.
Dans les Yvelines, c’est une jeune femme qui a été étranglée par son compagnon et à Perpignan une femme de 32 ans a été
retrouvée poignardée, après une dispute.
Ça a fait grimper le nombre de féminicides à 75 depuis le début de l’année. Et donc, on va attendre le mois de septembre et l’automne pour installer un Grenelle et une grande consultation, des grands machins pour réfléchir à ce que l’on sait déjà ! Alors que l’on sait ce qu’il faut faire. Ce n’est pas comme si l’on découvrait qu’il y avait des maris violents et des ex-conjoints qui voulaient se venger.
Ce n'est pas comme si dans certaines situations, la séparation, le divorce
n'étaient pas synonymes de danger de mort. Emmanuel Macron en avait fait sa
grande cause nationale pendant la campagne et franchement c’est loin d’être un
sujet ignoré ou sous-estimé. La ministre Marlène Schiappa a été très active.
Les gouvernements précédents ont pris leur part aussi.
Mais il faut monter d'un cran. C’est un sujet qui doit mobiliser plusieurs ministères, à commencer par celui de la Justice. Vous vous rendez compte que (ce sont les associations qui le disent) depuis deux ans on dispose d’un bracelet électronique pour garder à distance les ex-conjoints qui menacent (deux ans) et il n’a toujours pas été testé !
Que faut-il faire de plus ? On a un exemple sous les yeux : l’Espagne. C’est juste à côté de chez nous, c’est une société qui a des similitudes avec la nôtre. Là-bas, ça été le branle-bas de combat après un drame affreux en 97. Même les médias s’en sont mêlés. Ils ont montré l’horreur, ils ont affiché un compteur des victimes dans les journaux télé.
C’est comme éradiquer un fléau, il faut s'y attaquer de manière massive
Alba Ventura
Il y a eu un plan d'action drastique et
une loi dite de "protection intégrale". Ils ont mis en place des
parquets et des tribunaux spécialisés, le bracelet électronique. Ils ont
multiplié les ordonnances de protection (un ex : l'Espagne en délivre 20.000, nous
1.300). Et puis des aides financières comme l’aide au déménagement.
Il y a aujourd’hui en Espagne 29.000
mesures de protection pour les femmes. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a plus
aucun assassinat, malheureusement, mais leur nombre a très nettement baissé.
C’est ce qu’il faut en France. C’est comme éradiquer un fléau, il faut s'y
attaquer de manière massive. Ça veut dire qu'il faut que cela devienne une
priorité "absolue".
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