Dans 10 jours, la Commission nationale d’investiture de La République En Marche est censée désigner son candidat à Paris pour les municipales en 2020. L’issue n’est pas aussi certaine qu’il y paraît. Non mais sur le papier, c’est vrai, le suspens semble assez limité.
Le
calendrier est même fixé : le 9 juillet prochain, 6 candidats à la candidature passeront en principe
un oral devant les membres de la commission d’investiture de LaREM afin d’être
départagés, avec un résultat qui pourrait être connu dès le lendemain. Les
volontaires ont jusqu’à la fin de la semaine pour déposer leur dossier -
dossier qui comprendra d’ailleurs un "engagement sur l’honneur" à
soutenir le candidat investi par le mouvement à la fin.
Sauf que le timing de ce
processus de désignation a été publiquement débattu. Plusieurs candidats
plaidant pour obtenir un report, tandis que les autres - Benjamin
Griveaux, le favori, en tête - espèrent bien aborder la rentrée de septembre en
qualité de candidat officiel de LaREM.
En toile de fond, l’ensemble
des candidats craignent surtout - quand il ne déplorent pas carrément – que
tout ce processus ne soit qu’une mise en scène qui débouchera forcément sur la
désignation de l’ex porte-parole du gouvernement. Quand bien même l'un de ses
concurrents, Cédric Villani, faisait presque jeu égal avec lui dans notre
sondage BVA ce mois-ci.
Et force est de constater que
lorsque les micros sont coupés, les ténors de la majorité présidentielle reconnaissent
volontiers que, des 6 candidats, Benjamin Griveaux est "évidemment"
celui du président. L’un de ses conseillers officieux m’a même assuré l’avoir
entendu le dire plusieurs fois récemment. En ajoutant : "Emmanuel Macron se
souvient qu’on lui annonçait encore une vaste défaite en janvier 2017. Il pense
qu’on peut prendre Paris".
Alors l’affaire est-elle dans le sac pour Griveaux ? Les choses semblent un peu plus compliquées que ça. "Si la CNI a lieu, si elle est vraiment convoquée le 9 juillet, c’est que Benjamin va en sortir victorieux", glissait par exemple hier soir, volontairement ambigu, un autre interlocuteur régulier du chef de l’État. "Le sujet n’est pas de choisir entre Benjamin Griveaux et Cédric Villani, mais entre Benjamin Griveaux et ne rien décider en juillet", décryptait encore pour moi un conseiller de la majorité la semaine dernière.
Traduction : s’il est bel et bien favori, le député de Paris ne l’est que par défaut, et le chef de l’État, qui, disent tous ceux qui lui en parlent, tient beaucoup à remporter la bataille de Paris, pourrait décider de repousser le moment de la décision de quelques semaines, histoire de ne pas "s’enfermer" dans une candidature qui n’emballe pas encore suffisamment les foules, de l’avis général.
Commentaire en off d’un
député qui suit de près les affaires parisiennes : "C’est dur pour
Benjamin. Il n’est pas aidé. Mais il aurait fallu l’investir au lendemain de
son départ. Chaque semaine qui passe, le ramène un peu plus vers la CNI, il
devient un peu plus le candidat de l’appareil quand il devrait être en train de
parler aux Parisiens…". Réponse, au plus tard, le 9 juillet prochain.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte