Il est le deuxième homme de l'affaire Benalla. Vincent Crase sort, ce mercredi 3 avril, un livre dans le plus grand secret, intitulé Présumé coupable (éditions Plon). Ami d'Alexandre Benalla, deuxième homme de la place de la Contrescarpe, à l'époque réserviste de l'Élysée et chargé de la surveillance du QG de La République En Marche... il prend la parole dans RTL Soir, après neuf mois de silence.
Tout commence le 1er mai 2018. Le Monde révèle qu'un homme filmé en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme à Paris, lors des manifestations du 1er mai, est "un proche conseiller du président de la République". Depuis, l'affaire s'est transformée en un dossier tentaculaire qui est devenu une affaire d'État.
Vincent Crase a été mis en examen, le 22 juillet 2018 dans le cadre de l'enquête sur les violences du 1er mai. Concernant cette affaire, "on peut reconnaître à Alexandre, que sur ce coup-là il a été honnête. Il a prévenu tout-de-suite sa hiérarchie directe en disant 'voilà j'ai fait quelque-chose qui est potentiellement dangereux pour l'image du président, de l'Élysée et pour La République En Marche, me concernant", explique Vincent Crase.
Selon l'ancien employé du parti présidentiel, la situation "a été 'gérée' par les communicants de l'Élysée. Effectivement, on peut penser que s'il y avait eu une réaction beaucoup plus ferme, en prenant cette chose-là plus au sérieux, aujourd'hui, on en parlerait plus".
Ce n'était pas à Emmanuel Macron de monter en première ligne sur ça
Vincent Crase
Et d'ajouter : "Je me permettrais pas de critiquer la décision ou la non-décision (d'Emmanuel Macron ndlr), confie Vincent Crase. Je pense que ce n'était pas à lui de faire ça. Ce n'était pas à lui de monter en première ligne sur ça. Il y a des gens qui sont payés pour ça, à la communication. Ce n'est pas au président qu'il faut le reprocher mais à ses communicants".
La bonne décision était-elle de licencier Alexandre Benalla et Vincent Crase ? "Oui et non", répond l'ancien employé de La République En Marche. "Oui ça aurait été la bonne stratégie de communication. Après, par rapport aux actes en eux-mêmes, ils ne sont pas très graves. Il n'y a pas de blessé, il n'y a pas de plainte, il n'y a pas mort d'homme. Les plaintes vont arriver très tard, au mois de juillet, après les révélations du Monde".
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