"Une mesure de bon sens", le RN défendra la gratuité des parkings des hôpitaux lors de sa niche parlementaire

Les débats budgétaires sont en pause à l'Assemblée nationale et le RN bénéficie, jeudi 30 octobre, d'une niche parlementaire pour proposer ses amendements et ses projets de loi. Pour faire voter ces textes, Marine Le Pen a sa stratégie. Elle compte mettre les oppositions au pied du mur.

Pour que certains partis concurrents votent ses textes, Marine Le Pen leur tend un piège en présentant des propositions de loi qu'ils ne peuvent, en théorie, pas refuser, comme la suppression de l'accord de 1968 avec l'Algérie. Aucun député LR n'a accepté de le dire, mais ils vont voter cette proposition du Rassemblement national.

Le RN veut aussi limiter les frais bancaires, une proposition de loi en ce sens avait été soumise au vote par la gauche. Mais celle-ci a affirmé qu'elle ne voterait pas un texte qui vient de l'extrême droite. "On ne vote jamais un texte du Rassemblement national", a expliqué le député LFI Éric Coquerel.

Des textes consensuels sont aussi prévus pour pousser les députés à rompre la digue avec le RN. L'un d'entre eux est destiné à faciliter les procédures pour les personnes en situation de handicap.

Jusqu'à "13 à 14 euros par jour", voire plus

Parmi les propositions du RN débattues jeudi 30 octobre figure celle sur la gratuité des parkings dans les hôpitaux. La plupart de ces parkings sont devenus payants, leur gestion a été confiée à des opérateurs privés. Lorsque l'on vient à l'hôpital pour une consultation ou pour visiter un proche, il faut payer sa place. 

"Ce n'est pas normal. C'est une mesure de bon sens cette gratuité des parkings", a défendu Michaël Taverne, député RN de la 12e circonscription du Nord, qui porte le texte pour son parti, invité de RTL jeudi 30 octobre. "Beaucoup de nos concitoyens renoncent à aller se soigner, renoncent à aller voir leurs proches", a-t-il argumenté.

Dans certains hôpitaux, "cela peut représenter 13 à 14 euros par jour, voire plus", a-t-il ajouté. "On l'a constaté dans les auditions, pour les soins palliatifs par exemple, il y avait une baisse de fréquentation, car le parking était trop cher", a indiqué Michaël Taverne.

"On peut voir avec des prestataires privés, pourquoi pas, pour voir que les places de parking soient bien utilisées par les patients, par le personnel ou par ceux qui rendent visite", a développé le député RN. Avec cette mesure, les parkings d'hôpitaux publics qui ne sont pas payants resteront gratuits.

"Ensuite, on mettra en place la gratuité partout sur le territoire national. C'est une mesure de bon sens, plébiscitée par des millions de Français. C'est aussi et surtout un gain de pouvoir d'achat", a conclu Michaël Taverne. Le PS et La France insoumise présentent également des textes en ce sens.

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