Les infos de 5h - Tensions entre la France et l'Algérie : pourquoi les menaces de Bayrou sur les accords de 1968 inquiètent

François Bayrou serre la vis. L'Algérie a six semaines pour réexaminer l'ensemble des accords avec la France et la manière dont ils sont exécutés. Le Premier ministre a réuni, mercredi 26 février, un conseil interministériel de contrôle de l'immigration où les tensions avec l'Algérie étaient au cœur des discussions. 

Cette menace de François Bayrou fait suite à l'attentat au couteau de Mulhouse. L'homme de 37 ans, responsable de la mort d'une personne, était visé par une OQTF, mais l'Algérie a refusé une dizaine de fois de le reprendre. 

Le Premier ministre n'exclut pas de dénoncer les accords de 1968. Ces derniers accordent un statut particulier unique pour les Algériens, notamment sur les visas. Et la situation inquiète ceux qui en bénéficient. "Personnellement, ça pourrait rendre difficile mon séjour en France, déjà que pour venir ici, c'était vraiment difficile", raconte un étudiant en génie civil, aussi serveur quelques heures par semaine, arrivé l'année dernière à Paris, au micro de RTL.

"Ça serait vraiment bien dans l'intérêt des deux pays de s'asseoir pour discuter", poursuit-il. Chaque année, il renouvelle son titre de séjour, valable un an. Et à la fin de ses études, il aimerait travailler quelques années en France avant de rentrer en Algérie. Pour cela, il devra changer de statut, passer d'étudiant à salarié. Un changement de titre assez facile grâce à ces accords, vieux de 57 ans, mais qui pourraient être remis en cause. 

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"Ça ne m'inquiète pas du tout", raconte un étudiant en médecine. Il veut croire au bon sens des deux gouvernements, car, selon lui, les deux pays ont plus à perdre qu'à y gagner. 

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