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Édouard Philippe, le 2 septembre 2025, à Matignon
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
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Le contrecoup. Face aux maires réunis en congrès le 19 novembre, Édouard Philippe a décidé de prendre le taureau par les cornes. "J'ai dit quelque chose qui a surpris et qui a agacé, voire meurtri deux catégories de Français", a reconnu le candidat Horizons à l'élection présidentielle. L'ancien Premier ministre évoquait son interview sur RTL au cours de laquelle il a appelé Emmanuel Macron à organiser une "présidentielle anticipée", après le vote du budget.
Et pour cause, celui qui culminait en tête des sondages sur les politiques ayant le plus d'opinions favorables, connaissait une baisse de sa popularité. Une baisse qu'il espérait enrayer avec ces déclarations. "Chez Horizons, ça les travaillait. Depuis plus d’un an, il s’érodait dans les sondages", observait un élu macroniste.
Mais la tendance ne s'est pas inversée. En témoigne ce dernier baromètre Ifop / Fiducial pour Paris Match publié le 19 novembre. L'ancien Premier ministre a quitté, pour la première fois depuis cinq ans, la tête du classement. Désormais à la quatrième place, il obtient 41% de bonnes opinions, derrière Dominique de Villepin, Jordan Bardella et Marine Le Pen.
Le maire du Havre estime avoir donc froissé "les fans absolus d'Emmanuel Macron". "Ils existent, ils ont le droit" et "leur conviction est évidemment respectable", a-t-il ajouté. Ensuite, "les gens qui respectent les institutions" et "sont attachés à la stabilité", a-t-il poursuivi.
Quant à "ceux qui se sont dit" que cette prise de position "fragilise la présidence", Édouard Philippe a déclaré qu'"ils se méprennent" sur ses "intentions et se méprennent sur la situation". "Ce qui va affaiblir considérablement la présidence et les institutions, c'est de rester dans l'état dans lequel nous sommes, où aucune politique publique sérieuse ne peut être mise en œuvre, où aucun arbitrage important pour la France ne peut être gagné à Bruxelles", a-t-il défendu.
À ceux qui y voyaient une stratégie visant à s'affranchir d'Emmanuel Macron, en vue de l'élection présidentielle de 2027, Édouard Philippe a répondu : "Ça n'est pas par choix tactique". "C'est par conviction pure et simple" et "ça n'est pas parce que le président de la République est impopulaire, ça n'a rien à voir, j'ai été impopulaire et il est assez probable que je le redeviendrai", a-t-il assuré.
C’est trop contre-nature avec l’image qu’il a installée
Un ancien membre du gouvernement d'Édouard Philippe
En coulisses, le socle commun peine à comprendre la stratégie de l'ancien Premier ministre. Selon un ministre, Édouard Philippe paie le fait d'avoir critiqué le chef de l'État de manière aussi frontale.
"Les gens n’aiment pas qu’on critique", estime-t-il. Pour un député Ensemble pour la République, cette séquence "était une grosse erreur". "C'est un poison lent" dont il va avoir du mal à se dépêtrer, selon lui. "Maintenant, on lui pose une question sur ça à chaque fois", ajoute-t-il.
"C’est trop contre-nature avec l’image qu’il a installée, estime un ancien membre du gouvernement d'Édouard Philippe. C’est pour ça qu’il dévisse dans les sondages".
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