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"Un antisémitisme qui prend d'autres visages" : sur RTL, Bernard Cazeneuve dénonce la responsabilité de "l'extrême gauche"
L'ancien ministre de l'Intérieur a réagi aux incidents survenus à la Philharmonie de Paris où le concert du chef d'orchestre israélien, Lahav Shani, a été interrompu par des insultes et des fumigènes.
Bernard Cazeneuve, dans le studio de RTL, le 7 novembre 2025
Crédit : RTL
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La Philharmonie de Paris a condamné, ce vendredi 7 novembre, "fermement" les "graves incidents" survenus la veille lors d'un concert de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Une plainte a aussi été déposée.
"L'antisémitisme est en France une plaie qui dure depuis très longtemps", a déclaré Bernard Cazeneuve. Invité de RTL ce vendredi, l'ancien ministre de l'Intérieur sous François Hollande, note que cela "a pris des formes différentes". "L'extrême droite portait cette parole antisémite dans une forme de haine à l'égard des juifs", ajoute-t-il.
Selon lui, cet antisémitisme existe toujours. "Mais il y a tous ceux qui utilisent le contexte de la situation en Israël pour, au nom de l'antisionisme, continuer à développer un antisémitisme qui prend d'autres visages", explique-t-il en évoquant "l'extrême gauche". "Cet antisémitisme doit être condamné avec la plus grande fermeté", demande-t-il. "On ne peut pas considérer que le Hamas n'est pas une organisation terroriste", déclare Bernard Cazeneuve en pointant la France insoumise.
Depuis les attaques du 7-octobre, les Insoumis ont refusé d'afficher une condamnation claire et nette du Hamas, contrairement à la plupart des partis politiques. "L'offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est", avait affirmé LFI, se gardant bien d'employer le mot de "terrorisme". Cette position avait fait vaciller la Nupes, l'alliance de gauche à l'Assemblée nationale, et choque considérablement les Socialistes.
Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, avait fini par dénoncer quelques jours plus tard "des actes qui s'apparentent à des crimes de guerre", sur France 2.
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