Ukraine : reçus à l'Élysée, les chefs de partis reprochent à Macron une posture "irresponsable"

Le chef de l'État a réuni les chefs de parti ce jeudi à l'Élysée. Il a évoqué avec eux le soutien de la France à l'Ukraine. Sa position concernant le conflit a été très mal accueillie.

Emmanuel Macron à Paris le 26 février 2024.

Crédit : GONZALO FUENTES / POOL / AFP

UKRAINE - Reçus à l'Élysée, les chefs de partis reprochent à Macron une posture "irresponsable"

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L'Ukraine est redevenue un sujet de clivage politique, comme on a pu l'apercevoir ce jeudi 7 mars à l'Élysée. Emmanuel Macron a reçu tous les chefs de partis, avant le débat et le vote mardi prochain à l'Assemblée et au Sénat.

Le président reste dans la ligne de ses propos récents sur l'envoi de troupes au sol. Selon les participants, il a affirmé qu'il n'y avait aucune limite, aucune ligne rouge au soutien de la France à l'Ukraine. Une position mal accueillie à en croire les mines déconfites et les sourcils froncés des chefs de partis à la sortie de la réunion.

À droite comme à gauche, tous ont jugé l'attitude du président irresponsable. À commencer par Fabien Roussel, patron du parti communiste. "Le président de la République dit clairement qu'il n'y a plus de ligne rouge et qu'il ne devait y avoir aucune limite dans l'intervention de la France et des pays de l'Union européenne", déplore-t-il. "C'est ce qui s'appelle l'escalade guerrière et je trouve ça extrêmement grave et extrêmement dangereux", conclut Fabien Roussel. L'Élysée n'a d'ailleurs pas démenti ces propos.

Dans l'entourage du président, on reconnaît simplement que l'Ukraine sera au cœur des débats des prochaines élections européennes. En ligne de mire, un duel avec le RN assumé par l'exécutif. Le parti est jugé trop proche de la Russie, ce que rejette Jordan Bardella. "La campagne électorale n'autorise pas tout. Qualifier un mouvement politique qui représente 42% du corps électoral lors de la dernière élection présidentielle et le comparer à une armée d'occupation étrangère est parfaitement irresponsable d'un président de la République et d'un Premier ministre qui perdent leur sang-froid dans un moment où la France connait, par l'intermédiaire de ses alliés, la guerre aux portes de l'Europe".

Cela n'arrange pas les rapports entre le gouvernement et l'opposition. Prochaine épisode mardi prochain à l'occasion du débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale.

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