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Emmanuel Macron aux Mureaux le 2 octobre 2020
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
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Vendredi dernier, Emmanuel Macron prononçait son discours sur le séparatisme islamiste. Et une semaine après, on constate que le débat a été bien posé. Dans une actualité saturée de nouveau par le Covid, le discours sur le séparatisme islamiste a été entendu et, surtout, il a été bien compris.
Le débat n’a pas immédiatement vrillé. Ce n’était ni gagné, ni évident, tellement Emmanuel Macron a mis de temps à établir sa pensée sur le sujet. 8 Français sur 10, dans un sondage Odoxa pour Le Figaro de ce vendredi 9 octobre, trouvent que ce projet de loi est une bonne chose.
Toutes les initiatives présidentielles ne partent pas avec le même plébiscite. Le fait de nommer les choses, d’arrêter de tourner autour du sujet, est bénéfique. D’ailleurs, cela s’est vu aussi aux réactions de l’opposition. Ces réactions étaient plutôt "raisonnables", mesurées.
Ainsi Marine Le Pen sur RTL mardi matin. Emmanuel Macron a "quelques intuitions", il "nomme les choses", certaines mesures vont dans le "bon sens", mais elles sont insuffisantes. Quand le "mais" arrive si tard chez Marine Le Pen, c’est un signe. Chez les Républicains, ce n’est pas très virulent non plus. À gauche, le Parti socialiste a seulement regretté le manque de mesure sociale pour s’attaquer aux discriminations, puissant moteur de l’islamisme radical.
Surtout, ce projet de loi contre le séparatisme islamiste a encore souligné la division, plus nette que jamais, entre une gauche laïcarde et républicaine, les origines de la gauche, et une extrême-gauche qui ne voit que de l’islamophobie quand on parle de ces sujets. Jean-Luc Mélenchon et ses amis de la France Insoumise n’en démordent pas.
Une semaine après le discours, il reste quand même un doute, le nom de cette loi. Ce n’est plus la loi contre le séparatisme, c’est la loi pour la laïcité, le renforcement de la laïcité paraît-il. Cela doit être un truc d’agence de pub qu’on ne fait pas des lois "contre" mais des lois "pour".
Ce débat est complètement inutile. Le défi pour Emmanuel Macron est d’avoir une loi qui reste aussi claire que son discours avec des mesures concrètes, le tout validé par le Conseil constitutionnel. Définir le séparatisme noir sur blanc dans une loi reste un défi, mais un défi bien engagé.
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