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"Les jeunes pensent qu'il n'y a plus d'IST" : sur RTL, la porte-parole du Sidaction regrette la "désinformation" sur la santé sexuelle

À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida ce lundi 1er décembre, le Sidaction dresse un état des lieux de la connaissance de la jeune génération sur les IST. Et le bilan n'est pas bon.

Le fameux ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida (image d'illustration).

Crédit : PRAKASH MATHEMA / AFP

Sida : "La désinformation progresse", constate Hélène Roger, porte-parole du Sidaction

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Ce lundi 1er décembre marquait la journée mondiale de lutte contre le sida. À cette occasion, le Sidaction a publié une étude inquiétante sur la montée en puissance des discours masculinistes chez les plus jeunes et leurs impacts sur leur santé sexuelle. Pour en parler, Hélène Roger, porte-parole du Sidaction était invitée dans RTL Midi.

L'occasion de mettre en lumière un chiffre hallucinant : 1 jeune sur 6 pense que le préservatif est un signe de faiblesse. 31% des 16/34 ans se sentent même plus puissants quand ils ne portent pas de préservatif. "C'est fou, on était très surpris", a commenté la porte-parole de l'association française de lutte contre le sida, au micro de RTL.

Avec des conséquences déjà très concrètes : on observe de plus en plus de cas de VIH chez les plus jeunes, + 41% en 10 ans chez les 15-24 ans.

"Les jeunes pensent qu'il n'y a plus d'IST"

Des intervenants assurant des cours de sensibilisation à l'école rapportent entendre de discours faisant la "promotion de la virilité". Ce durcissement de ton chez les jeunes se conjugue avec un recul sur la prévention et la protection.

"Il n'y a plus de grandes campagnes d'information publique", a regretté Hélène Roger. "Il y a aussi beaucoup de désinformation", a-t-elle ajouté.

Les jeunes pensent qu'il n'y a plus d'IST, que ce n'est plus un danger alors que les cas augmentent partout en Europe. On voit bien que l'information n'est pas là.

Hélène Roger, porte-parole du Sidaction

Tous les ans, le Sidaction fait un état des lieux de la connaissance des jeunes sur les IST (infection sexuellement transmissible). Ce qui est inquiétant, c'est que les trois quarts des jeunes se pensent bien informés, alors que, quand on creuse sur ce qu'ils savent réellement, on constate que la désinformation progresse. "Par exemple, il y a un quart des jeunes qui pensent qu'ils peuvent transmettre le sida en embrassant une personne séropositive", a illustré la porte-parole du Sidaction.

On le rappelle, le sida tue encore. On n'en guérit pas, mais on vit avec grâce à des traitements qui restent lourds.

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