Dans une nouvelle passe d'armes que l'on pourrait caricaturer comme celui entre la gauche du travail et la gauche des allocs, Sandrine Rousseau a appelé au "droit à la paresse" et a assuré que la valeur travail était "une valeur de droite". Des propos qui ont fait réagir Lydia Guirous.
Pour l'ancienne porte-parole du parti des Républicains, le travail conduit évidemment "au mérite". "Et pour les féministes, le travail, c'est l'indépendance, l'émancipation financière, la possibilité de se construire sans être totalement enfermé dans le couple et dépendante des revenus du mari", a-t-elle souligné, avant d'affirmer que le travail avait une dimension "sociale et collective".
"J'ai l'impression que la gauche de Sandrine Rousseau est devenue une gauche qui méprise le social pour n'être que dans le sociétal, avec, chaque semaine, une polémique sociétale tirée par les cheveux", regrette Lydia Guirous. La féministe va plus loin, qualifiant "cette" gauche de "totalement déconnectée". "C'est une gauche, qui, au fond, se touche un peu intellectuellement et qui méprise les travailleurs, analyse-t-elle. Pour eux, les travailleurs sont des ploucs un peu 'beauf'."
Pour l'ancienne porte-parole des Républicains, cette "boboïsation" de la gauche s'illustre par le traitement réservé à Fabien Roussel, qu'elle qualifie "d'homme de gauche, communiste, mais qui est ancré dans un territoire, le nord de la France, où les gens travaillent beaucoup et connaissent les difficultés, mais aussi le chômage."
Réagissant aux propos de Sandrine Rousseau, qui a qualifié le chômage de "droit à la paresse", Lydia Guirous réplique : "Le chômage, ce n'est pas un moment de paresse, mais de difficulté, où l'on se demande si l'on va réussir à trouver un travail. Dire que le chômage est un droit à la paresse est presque une vision caricaturale qu'un ultra-libéral pourrait avoir : 'ces feignants de chômeurs qui ne veulent pas aller bosser'."
Dès lors, l'ancienne porte-parole du parti des Républicains ne comprend pas la vision de Sandrine Rousseau et appelle à cesser de relever et d'analyser ses propos puisqu'elle est "un peu comme Trump aux États-Unis : elle tweete plus vite que son ombre et elle nous sort des énormités que l'on est obligés de commenter. C'est notre petit Trump d'extrême gauche", lance l'essayiste. Avant de conclure : "Elle est dans le débat, mais qu'est-ce qu'elle apporte ? Elle est juste en train de desservir la gauche."
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