“Il va faire un peu un acte d'humilité et entendre cette colère“, ce sont les vœux de la députée LFI Manon Aubry pour cette fin d'année. Lundi 30 décembre, sur LCI, elle a rappelé ses attentes du président Emmanuel Macron, qui doit présenter ses vœux mardi 31 décembre à 20h.
Au 26 jours de conflit social sur la réforme des retraites, elle a également souligné l’opposition “de la majorité“ des Français à la réforme des retraites, et l’espoir d’une prise de conscience du président français. "Peut-être que Emmanuel Macron va prendre conscience de l'ampleur de la mobilisation, de la colère. (...) Et peut-être que demain, il va faire un peu un acte d'humilité et entendre cette colère", a indiqué Manon Aubry.
Emmanuel Macron doit entendre les peurs des français
Manon Aubry, sur LCI
Pour la tête de liste insoumise aux dernières Européennes, "2019 a été marquée par une forte contestation sociale, que ce soit du côté des gilets jaunes, du côté des pompiers, du côté des hôpitaux, du côté des jeunes activistes sur le climat". "Emmanuel Macron, même s'il ne partage pas l'ensemble des revendications, est le président de tous les Français. Il doit entendre ses peurs, ses attentes, ses espoirs aussi qui sont formulés", a-t-elle estimé.
Sur la réforme des retraites, Manon Aubry voit les concessions du gouvernement à certaines catégories professionnelles comme des "craquèlements" du projet de réforme des retraites : "Je pense qu'il faut en faire de véritables failles, que le gouvernement peut commencer à reculer, et c'est pour moi plutôt un encouragement à aller jusqu'au bout de la mobilisation pour obtenir gain de cause", a-t-elle considéré.
"Force est de constater que, au bout de 26 jours de grève, le gouvernement reste sourd aux revendications des grévistes et que, je ne sais pas, peut-être qu'il va falloir envisager d'autres moyens d'action", a-t-elle répondu sur une question portant sur les coupures d'électricité revendiquées par certains syndicats, prenant comme point de référence la "grande mobilisation sociale" à Hong Kong.
L'ex-colonie britannique traverse depuis juin sa crise la plus grave depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Les manifestations, à la suite du rejet d'un projet de loi désormais abandonné, se sont peu à peu élargies à une dénonciation de la mainmise de Pékin sur le territoire.