Élisabeth Borne doit recevoir séparément les principaux leaders syndicaux ce jeudi 8 décembre à Matignon, à commencer par ceux de la CGT et de la DFCT. Une rencontre à seulement quelques jours de la présentation de la réforme des retraites. La Première ministre défend une méthode basée sur le dialogue.
Même si la plupart des arbitrages ont déjà été rendus, les tout derniers ajustements ont eu lieu mercredi soir, autour du chef de l'État, lors d'un dîner de la majorité à l'Élysée. Il aura fallu attendre la tombée de la nuit pour apercevoir la fumée blanche dans le ciel de l'Élysée. Comme souvent avec Emmanuel Macron, c'est autour de fruits de mer qu'ont été actées les grandes lignes de ce qui sera présenté la semaine prochaine.
Le président a assuré à ses convives qu'ils ne souhaitait pas dévier de son plan initial, c'est-à-dire repousser à 65 ans l'âge de départ légal à la retraite. Faute d'accord avec les syndicats, "ils ne souhaitent pas négocier avec nous, tant pis on assume", commente un participant. L'entourage d'Élisabeth Borne veut croire qu'un accord est toujours possible avec les partenaires sociaux d'ici la semaine prochaine.
Parmi les éléments qui pourraient être présentés comme des mains tendues : la question d'une meilleure prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou encore de l'emploi des seniors. Quant au débat parlementaire, les convives ont tranché. Ce sera dès le mois de janvier à l'Assemblée. Si la forme du texte n'a pas encore été arrêtée, ce pourrait être via un texte budgétaire. Celui-ci offre la possibilité d'utiliser sans limite le 49.3, bien utile pour s'éviter une montagne d'amendement.
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