Emmanuel Macron va-t-il réellement opérer un virage vert lors de son second mandat ? À l'heure de sa réélection, dimanche 24 avril, résonnent les mots prononcés lors de son meeting à Marseille huit jours plus tôt, le samedi 16 avril. Sur fond de l'idyllique Vieux-Port, le président de la République s'était lancé dans un long plaidoyer en faveur de l'écologie, assurant avoir "entendu" le message des électeurs au premier tour.
"L'inaction, pas chez moi", lançait-il alors devant plusieurs milliers de personnes debout dans le jardin du Pharo, promettant d'aller "deux fois plus vite" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il a promis de "planter 140 millions d'arbres", mais surtout de nommer un Premier ministre "directement chargé de la planification écologique". Un concept cher à Jean-Luc Mélenchon.
Ce Premier ministre vert serait entouré de deux ministres, l'un chargé de "la planification énergétique", qui "aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon", l'autre de la "planification écologique territoriale" dans le domaine des transports ou encore de la rénovation des logements.
La politique que je mènerai sera écologique ou ne sera pas
Emmanuel Macron
"La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas", a insisté l'homme de 44 ans, s'adressant à sa gauche, notamment aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête au premier tour dimanche dernier (31%) à Marseille, près de neuf points devant le président sortant. L'écologie était l'une des pierres angulaires du vote en faveur du candidat de la France insoumise, qui a notamment largement séduit les jeunes.
Lors du débat de l'entre-deux-tours, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont affiché leurs divergences sur l'écologie, la première accusant le second d'être "climatohypocrite" tandis qu'elle était traitée de "climatosceptique". Donnant la priorité au nucléaire, la candidate du Rassemblement national a jugé "regrettable" le recours au solaire et à l'éolien, qui est "le pire" car "il est en même temps une absurdité écologique" et "économique".
Mais pour Emmanuel Macron, "il n'y a pas de stratégie de sortie des énergies fossiles qui passe par le tout nucléaire". Il est donc nécessaire d'"investir dans le renouvelable" en développant "des filières industrielles" en France. Reste désormais à savoir si l'écologie sera véritablement l'alpha et l'omega de sa politique.
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