Coup de maître ou erreur fatale ? La perception varie chez Les Républicains. Après des nombreuses consultations et reports, l'exécutif dévoile, mardi 10 janvier, sa réforme des retraites. Un texte explosif qui vient remuer les tensions déjà existantes entre Emmanuel Macron et les syndicats.
À cela est venu s'ajouter une complexité mathématique : qui peut voter ce texte à l'Assemblée ? Les regards de l'exécutif et de la majorité se tournent automatiquement vers Les Républicains. Pourquoi ? Lors de la campagne présidentielle, Valérie Pécresse proposait une réforme des retraites, avec un âge de départ reporté à 64 ans.
C'est justement cette piste qui semble la plus privilégiée par le gouvernement, selon les dernières tractations. Ce scenario permet ainsi à l'exécutif de s'assurer les votes des députés Les Républicains au sein de l'hémicycle.
Les Républicains pourraient donc être la clé du déblocage pour la majorité relative. Le nouveau patron de la droite, Eric Ciotti, a indiqué dans les colonnes du Journal du Dimanche le 8 janvier, souhaiter "pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition".
"Politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d’une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus. Je l’ai fait personnellement lors de mes deux dernières campagnes, pour la primaire de 2021 ou ces derniers mois pour la présidence du parti (...) Il s’agit, pour la droite, d’une question de cohérence et de responsabilité", a ajouté le député LR des Alpes-Maritimes.
Le président des Républicains pose ses conditions. "Cette réforme doit, pour moi, s’étaler sur deux quinquennats, à l’horizon 2032. Je pense que l’âge légal de départ en retraite pourrait être fixé au terme de cette période à 64 ans", demande-t-il. Concernant la pension minimale à 1.200 euros, elle "doit s’appliquer de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes".
Compliqué pour celui qui a défendu en interne sa volonté de s'opposer à Emmanuel Macron. Les Républicains craignent de disparaître, absorbés par la Macronie. Sur BFMTV, l'eurodéputée et vice-présidente du parti Les Républicains, Agnès Evren résume la pos