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Réforme des retraites : comment Emmanuel Macron veut reprendre la main

Désireux de tourner la page de la réforme des retraites, le chef de l'Etat attend la décision du Conseil constitutionnel pour valider le texte. Puis il retournera au contact des Français avec un déplacement à Gap pour présenter un plan sur l'eau.

Elisabeth Borne et Emmanuel Macron, le 12 décembre 2022

Crédit : GONZALO FUENTES / POOL / AFP

BLOCAGES - Macron s'entête, Borne semble dans l'impasse

00:03:37

Thomas Despré

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Ces derniers jours, Emmanuel Macron oscillait entre l'entêtement et l'envie de passer à autre chose. L'entêtement d'abord, parce qu’il est hors de question pour lui de mettre au placard sa réforme des retraites. D'ailleurs, c'est pour ça qu'il refuse de la mettre sur pause comme le demandent les syndicats. "Il sait que s'il accepte, c'est la fin", me disait hier un conseiller. On l'a appris c'est finalement Elisabeth Borne qui recevra l'intersyndicale. Mais sans mettre entre parenthèses la réforme.

Et puis, il y a aussi l'envie de passer à autre. On est clairement là-dedans. Même si personne ne sait vraiment à quoi pourrait la suite. Emmanuel Macron, lui-même, d'ailleurs, ne le sait pas vraiment. 

C'est pour ça qu'il consulte énormément en ce moment. Et avec lui ça se passe toujours de la même manière, surtout en période de crises comme en ce moment : des texto très tard le soir à une poignée de proche - des anciens élus, comme Richard Ferrand, des maires - pour prendre comme ça des idées. Et puis d'interminables réunions à l'Elysée : lundi midi, par exemple, il a reçu ses ministres. Et là aussi, la mise en scène est assez rodée. 

Emmanuel Macron débute toujours par un petit propos général, la dernière fois c'était pour attaquer Jean-Luc Mélenchon et les violences, et puis il se tait. Il écoute. Chacun y va de sa proposition, parfois il prend des notes. "Il veut s'assurer que rien ne lui a échappé", rapporte un de ses intimes. Mais, à chaque fois, les convives ressortent avec le même sentiment. Celui de ne pas savoir ce qu'a décidé le chef de l'Etat.

Attendre la décision du Conseil constitutionnel puis redescendre dans l'arène

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Une bonne dose de secret donc. Mais on a quand même une petite idée de sa stratégie pour les prochains jours. Elle se résume en deux points. D'abord, attendre. Attendre la décision du Conseil constitutionnel mi-avril, avec l'espoir qu'il valide la réforme et donc qu'il puisse passer à autre chose. Et puis attendre aussi un essoufflement du mouvement. "Le temps joue pour nous", décrypte un influent conseiller. En l'espèce, les chiffres hier ont conforté l'exécutif.

L'autre stratégie, c'est d'allumer des contre-feux, de parler d'autre chose que les retraites. Et selon nos informations, ça commencera dès demain. Emmanuel Macron pourrait se rendre à Gap, dans les Alpes-du-Sud, pour présenter un plan sur l'eau. Et tant pis si ça semble un peu décalé. 

L'objectif : tenter de reprendre la main, de se montrer au contact des Français. C'est d'ailleurs ce que réclament beaucoup de proches. "Il faut qu'il redescende dans l'arène. Etre visible, présent. Pour redonner de la perspective", disent-ils. Et en coulisses, certains plaident pour qu'il annonce aussi très vite des mesures pour les jeunes. Sur le climat, le pouvoir d'achat, la vie quotidienne. Et un conseiller prévient :  "Attention, ça va être le concours Lépine de la bonne idée".

Elisabeth Borne dans l'impasse

Ça, c'est pour Emmanuel Macron. Concernant sa Première ministre, on l'a dit tout à l'heure dans le journal, Elisabeth Borne recevra en début de semaine les syndicats. Mais difficile à dire si elle peut s'inscrire durablement à Matignon.

Seul l'avenir le dira. Mais ce qui est sûr, c'est dans l'entourage d'Emmanuel Macron, elle n'a pas que des amis. "Elisabeth Borne à Matignon, ça va pas durer très longtemps", anticipait hier un proche du Président. Et même s'il a évacué la semaine dernière l'idée d'un remaniement, l'hypothèse semble désormais acquise, du moins à moyen terme. "Il faut un gouvernement costaud", plaide un conseiller. "Sur 41 ministres, seuls 10 tiennent vraiment la route". Mais attention à l'effet boomerang. "Le Président a horreur qu'on lui dicte ce qu'il doit faire", rappelle un conseiller. Les détracteurs d'Elisabeth Borne et ceux qui rêvent de prendre sa place sont prévenus.

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