Le mardi 24 mars 2015, à 9h33, le contrôle aérien vient tout juste de perdre la trace du vol 4U9525 de la compagnie Germanwings, une filiale lowcost de la Lufthansa. L’Airbus A320 a décollé de Barcelone et son atterrissage était prévu à Düsseldorf, en Allemagne.
À bord de l’avion se trouvent 150 personnes, dont six membres d’équipage. Dans le cockpit, le copilote Andreas Lubitz s'est enfermé et a coupé toutes les communications. Aucun signalement n’est émis avant que l'appareil ne s'écrase dans les Alpes françaises. Il n'y aura jamais de survivants retrouvés et l'enquête montrera qu'Andreas Lubitz voulait se suicider, et se faisant, a entraîné la mort de 149 personnes avec lui.
Ce crash a plongé les proches des victimes dans une douleur incommensurable. Pour Me Sophie Thonon-Wesfreid, avocate de famille de victime "le plus important pour eux c’était que la compagnie Germanwings, à travers une indemnisation digne, reconnaisse sa responsabilité". Après une enquête de sept ans, personne ne sera jamais reconnu responsable pénalement, puisque le pilote est décédé.
La compagnie d’assurance Allianz, assureur de la Lufthansa, a procédé à une provision à hauteur de 270 millions d’euros, selon l’avocate. "Il est évident que Germanwings porte une responsabilité, en tant que transporteur, d’indemnisation”, elle ajoute que "toutes les familles avaient déjà reçu 50.000 euros et qu’il a été indiqué qu’un complément serait ultérieurement versé".
Dans cette ruée judiciaire, il y a eu notamment l’application de la Convention de Montréal, qui donne le protocole pour procéder aux négociations, aux différents éléments à prendre et compte et aux éléments de prescription. Si Germanwings - et donc Lufthansa - ne se sont jamais opposées à indemniser les victimes, il a cependant fallu "entamer une bataille de chiffres", raconte Me Thonon-Wesfreid.
En droit allemand, c'est le préjudice patrimonial qui est souffert par les ayants droits (parents, victimes ou mari) du fait du décès de la personne qui est pris en compte. Pour l’avocate, qui a défendu les familles d’un couple argentin décédé dans le crash, "la grande bataille a été de faire reconnaître non seulement le préjudice moral, le chagrin, le prix du décès et la tristesse que cela génère dans les familles, qui n’est pas le même selon l’âge, le sexe ou les professions des ayants-droits”.
Enfin, il fallait faire valoir le préjudice d'angoisse. Est-ce que leurs proches victimes ont eu le temps de "comprendre qu'ils allaient mourir dans les secondes" ? Autant de paramètres à prendre en compte pour calculer le montant des indemnisations.
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