Après avoir approché les portes du pouvoir, les désillusions semblent s'enchaîner pour le Rassemblement national. Il y a d'abord eu le choc de la défaite au second tour des élections législatives dimanche soir 7 juillet. Ce mardi, ce séisme provoque quelques répliques : le directeur général du mouvement a démissionné.
Cette démission serait liée à ce que le parti nomme des "erreurs de casting", cette quinzaine de candidats sulfureux avec notamment des propos parfois racistes. Élu au RN depuis toujours, Gilles Pennelle en fait donc les frais. "Le 'Plan Matignon' n'est manifestement pas abouti", a pudiquement déclaré à RTL un cadre ce mardi 9 juillet.
Pennelle quitte donc les instances dirigeantes pour aller à Bruxelles où il a été élu député européen. Quant au "Plan Matignon", il devrait y en avoir un autre. Un conseiller plaidait notamment pour continuer en formant et en sélectionnant mieux les candidats en cas de nouvelle dissolution.
Jordan Bardella a lui fait son mea culpa quand il mentionnait des "erreurs" lundi 8 juillet. "Il faut être plus rigoureux sur les gens qui vont sur les plateaux télé et dans les radios", expliquait à RTL un cadre du parti. En revanche, quand Jordan Bardella évoque une "défaite", cela ne plaît pas à tout le monde en interne. "Il y a des trucs qui ont foiré, mais les résultats sont bons", selon la conclusion d'un conseiller du Rassemblement national.
Nouveaux soucis en vue également pour Marine Le Pen : une information judiciaire a été ouverte sur les soupçons de financement illicite de la campagne de 2022. Après chaque élection, une commission est en effet en charge de vérifier que les candidats n'ont pas, par exemple, dépassé les plafonds de dépenses. C'est elle qui a transmis un signalement à la justice. Depuis le 2 juillet, un juge d'instruction est donc en charge de ce dossier. La brigade financière va notamment enquêter sur le prêt accordé à l'époque au parti. L'information judiciaire a été ouverte pour six chefs d'accusation.
Autre problème en vue pour Marine Le Pen : un procès de deux mois prévu cet automne. La rentrée s'annonce donc très chargée. Marine Le Pen va devoir s'assoir aux côtés d'une vingtaine de personnes sur le banc des prévenus. Elle est accusée de détournement de fonds entre 2004 et 2016. Des assistants parlementaires à Strasbourg payés par le Parlement européen sont en effet soupçonnés d'avoir essentiellement travaillé pour le Front national.
Les fonds publics de l'Europe auraient donc été détournés pour permettre au parti d'extrême droite de payer son personnel. Dans cette affaire, Marine Le Pen risque dix ans de prison, un million d'euros d'amende. Surtout, une peine d'inéligibilité de cinq ans.
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