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Le co-fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen.
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Le procès prévu à partir du 30 septembre dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN) se déroulera sans Jean-Marie Le Pen pour cause d'état de santé "incompatible" avec sa comparution en audience.
Les experts qui ont examiné l'ex-président du Front national, 96 ans, à son domicile le 19 juin dernier n'ont pu que constater "une profonde détérioration de ses capacités physiques et psychologiques", a rapporté mercredi 3 juillet Bénédicte de Perthuis, la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris.
Lors de cette audience de "mise en état pénale", toutes les parties, y compris la partie civile et le parquet, ont convenu que le cofondateur du parti d'extrême droite n'était pas "en état" d'assister au procès, où il devait être jugé avec 26 autres personnes pour détournement de fonds publics au détriment du Parlement européen.
La décision d'exempter Jean-Marie Le Pen sera formalisée à l'ouverture de l'audience, le 30 septembre. Ce dernier "n'a aucune conscience du but, du sens et de la portée de cette audience", ont insisté les experts, soulignant qu'il était dans l'incapacité de "comparaître et de préparer sa défense".
Il souffre en outre d'une "insuffisance cardiaque" qui l'empêche de quitter son domicile, ont-ils ajouté. Incapable de comparaître, Jean-Marie Le Pen ne pourra pas être jugé ni condamné à une quelconque peine.
L'avocat du Parlement européen, partie civile, Me Patrick Maisonneuve, a cependant rappelé que l'ex-patriarche de l'extrême droite bénéficiait de toutes ses facultés intellectuelles lors de l'enquête et que ses déclarations devant les juges d'instruction pourront être exploitées.
Le tribunal a par ailleurs estimé que l'ex-député européen Jean-François Jalkh, 67 ans, lui aussi cité à comparaître dans ce dossier, n'était pas en mesure d'assister au procès en raison de son état de santé "très dégradé" après un accident vasculaire cérébral.
Ce procès visera au premier chef Marine Le Pen, finalement jugée avec 24 autres personnes et le RN en tant que personne morale, pour des soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016.
Les prévenus sont soupçonnés d'avoir mis en place durant cette période un système de rémunération par l'Union européenne (UE) des assistants d'eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti. Marine Le Pen, qui a toujours nié ces allégations, est visée pour détournement de fonds publics et complicité.
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