La mobilisation perdure ce lundi 27 mars dans les raffineries, avec des pénuries de carburants marquées dans le Nord-Ouest et le Sud-Est du pays. Et la suite du mouvement pourrait bien se jouer à Clermont-Ferrand, où sera réunie la CGT toute la semaine, pour son 53e congrès.
Des discussions qui ont pour but d'élire le successeur de Philippe Martinez. L'actuel secrétaire général de la Confédération générale du travail a d'ores et déjà désigné Marie Buisson, professeure de lycée professionnel, pour prendre les rênes. Mais de nombreuses fédérations de la CGT n'en veulent pas.
D'abord pour exprimer à Philippe Martinez qu'elles ne valident pas son bilan. Car c'est sous son mandat que la CGT a perdu son statut de premier syndicat de France. Ses détracteurs le trouvent également trop modéré, tout comme sa dauphine, qui n'a pas réussi à s'imposer au cours des derniers mois.
De plus, le profil de Marie Buisson inquiète les parrains de la CGT, car elle est écologiste. Une ligne rouge pour les fédérations industrielles du syndicat, comme la chimie, les transports, ou encore l'automobile.
En face de l'enseignante, un autre nom circule : celui de Céline Verzeletti. Membre de la direction depuis 2015, plus médiatique, mais aussi plus radicale, cette dernière a de grandes chances de l'emporter face à Marie Buisson, si l'on s'oriente vers la nomination d'une femme à la tête de la CGT.
La radicalisation du mouvement de grève est d'autant plus favorable à ceux qui militent pour une CGT de combat. Dans ce climat de crise, un troisième candidat se démarque : Olivier Mateu, bouillonnant leader de la CGT des Bouches-du-Rhône, et fervent opposant à Emmanuel Macron. Bien qu'il illustre toute l'aile dure du syndicat, sa candidature n'a pour l'heure pas été retenue.