Au lendemain du 49.3 décidé par le gouvernement sur la réforme des retraites, l'intersyndicale appelle à poursuivre le mouvement avec une nouvelle journée de mobilisation jeudi 23 mars. Si les motions de censure sont rejetées lundi 20 mars, Céline Verzeletti espère que le gouvernement pliera en retirant son texte (très) controversé.
"Le 49.3 est un espèce de coup de tonnerre qui donne aussi un nouvel élan aux différentes mobilisations. Le gouvernement est dans le déni total", estime la secrétaire confédérale CGT, au micro de RTL.
"Beaucoup de secteurs professionnels sont déjà en grève reconductible jusqu'à la prochaine grande journée de mobilisation interprofessionnelle. On est encore plus déterminé pour faire plier le gouvernement", poursuit-elle. "La colère est là, elle est peut-être encore plus forte, car cette réforme est toujours aussi injuste et injustifiée. Nous ne voulons toujours pas travailler deux ans de plus et nous allons continuer la bataille."
Céline Verzeletti rappelle que certaines "lois adoptées n'ont jamais été appliquées", espérant en substance un CPE bis. "On voit une fébrilité du gouvernement de plus en plus importante. C'est le moment d'amplifier encore plus ces mobilisations."
L'intersyndicale a ainsi appelé "à des actions calmes", alors que des incidents ont eu lieu jeudi 16 mars dans plusieurs villes françaises. 217 personnes ont été interpellées après des dégradations et des incendies en marge du rassemblement spontané place de la Concorde à Paris, selon un dernier bilan de la préfecture de police de Paris.
"Nous prônons la non-violence. Nous pensons que les manifestations calmes sont bien plus efficaces [...] On ne peut pas tout maitriser mais je suis assez confiante", explique la secrétaire confédérale CGT. Dans un contexte où Aurore Bergé, la présidente des députés Renaissances à l'Assemblée nationale, a écrit jeudi 16 mars à Gérald Darmanin pour mieux protéger les députés de son groupe, potentiellement intimidés par des opposants à la réforme des retraites.
Dans la foulée, le ministre de l'Intérieur a envoyé une note aux préfets leur demandant notamment de "maintenir fermement le dispositif mis en œuvre", pour la protection des élus. "Je pense qu'ils on