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Jean-Luc Mélenchon lors de l'Assemblée représentative de la France Insoumise le 23 juin 2019 (illustration)
Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
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Pour lui, c'est "une attaque politique". Le fondateur du parti La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches connaîtront ce lundi 9 décembre la délibération du tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, quant à la perquisition qui avait eu lieu au siège du parti en octobre 2018.
Le ministère public a requis une peine de prison de trois mois avec sursis pour le leader des Insoumis, poursuivi pour "actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation".
Il a également demandé 8.000 euros d'amende pour l'ancien candidat à la présidentielle de 2017 et les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard. Le ministère a également souhaité punir le président de l'association "L'Ère du peuple", Bernard Pignerol, de 10.000 euros et l'attachée de presse du mouvement de 2.000 euros.
Le tribunal correctionnel rendra son délibéré ce lundi, à 10h, dans une salle d'assises plus grande. Un choix qui fait sens après une affaire médiatisée et un procès qui avait duré deux jours en septembre. Le président du parti et les autres prévenus seront présents pour entendre la décision du juge.
Le 16 octobre 2018, deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de la France insoumise avaient mené à la perquisition du siège de LFI. L'affaire a, depuis le mois de novembre, été confiée à des juges d'instruction. Alors présent sur les lieux, le chef du parti avait crié "la République, c'est moi !", devant les caméras de télévision.
Depuis, Jean-Luc Mélenchon n'a cessé de dénoncer une justice aux ordres du pouvoir pour museler l'opposition. Les parties civiles sont composées de 12 personnes, majoritairement des policiers et magistrats. Me Eric Dupond-Moretti, avocat de policiers constitués parties civiles, a raillé le "cirque" du "tribun" Mélenchon et a parlé de "procès politique". "On n'est pas au Venezuela ici. On est en France et quand on outrage un policier, on est condamné", a-t-il contesté.
De son côté, le chef de file des Insoumis a dit durant le procès avoir ressenti "un sentiment d'humiliation" au moment des faits et ne pas avoir voulu s'opposer à la perquisition. L'homme politique a affirmé avoir simplement voulu s'assurer que le fichier des inscrits à LFI ne soit pas emporté.
Interrogé sur la future délibération par 20 minutes mardi, le parlementaire avait envisagé deux options. Il a qualifié une possible condamnation de "décoration". "Je vais être condamné pour rébellion et encouragement à la rébellion. Je serai donc un rebelle officiel. Ce n'est plus une condamnation, c'est une décoration."
L'homme a assuré cependant qu'il préférerait la relaxe. "Si j'étais l'homme qu'ils ont décrit, ils auraient dû demander mon inéligibilité ou de la prison ferme", s'est-il exprimé. "Donc la relaxe serait la manière digne pour la justice de clore cette affaire. Elle n'est qu'un règlement de compte politique du réseau d'ex PS de Nicole Belloubet avec les Insoumis", a-t-il affirmé.
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