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Procès du 13-novembre : ce que ces derniers mois révèlent sur Salah Abdeslam

Si ce lundi 23 mai s'ouvre le début des plaidoiries des parties civiles du procès du 13-novembre, cela fait plusieurs mois que Salah Abdeslam se dévoile.

Salah Abdeslam, au procès du 13 novembre, le 15 mars 2022
Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP
Lison Bourgeois
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Depuis le 8 septembre, il est celui sur lequel tous les regards sont tournés. Salah Abdeslam est le seul membre encore en vie des commandos terroristes au procès des attentats du 13 novembre 2015. Ce lundi 23 mai, le procès rentre dans sa dernière phase. Les plaidoiries des parties civiles débutent et sont prévues pour durer jusqu'à début juin. Ce sont plus de 300 avocats qui vont représenter 2.400 personnes

Ces individus sont des rescapés ou des proches des victimes qui se sont portées parties civiles. Pour l'avocate Frédérique Giffard qui a ouvert le bal, il s'agit d'un "travail collectif dans l'intérêt des parties civiles et des victimes". Certains avocats ont préféré ne pas s'associer à leurs confrères, ni renoncer à la parole. Ils s'exprimeront à titre individuel à partir du 1er juin. 

Les plaidoiries des parties civiles devraient durer au moins jusqu'au 7 juin. Les réquisitions des avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) sont prévues du 8 au 10 juin avant que la parole ne soit laissée à la défense à partir du 13 juin. La Cour pourrait commencer son délibéré le 27 juin, après "le dernier mot" des accusés, pour un verdict attendu le 29 juin. 

En larmes, Salah Abdeslam s'excuse

Salah Abdeslam a présenté ses "excuses" aux victimes et versé quelques larmes à la fin de son dernier interrogatoire au procès des attentats du 13-Novembre, le vendredi 15 avril 2022. Salah Abdeslam a donc demandé "pardon" aux familles des victimes et a présenté ses "excuses à toutes les victimes" tuées ou blessées durant ces attaques.

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"Je veux présenter mes condoléances et mes excuses à toutes les victimes", a déclaré depuis le box le Français de 32 ans, des larmes sur les joues. "Je sais que la haine subsiste (...) je vous demande aujourd'hui de me détester avec modération". Avant de poursuivre, "si j'ai pu ne serait-ce que faire du bien à une seule des victimes, c'est déjà une victoire. C'est tout ce que j'ai à dire. Je ne veux plus m'exprimer Olivia", a-t-il déclaré en s'adressant à son avocate Me Olivia Ronen.

Salah Abdeslam, un humain ordinaire

Le jeudi 21 avril a eu lieu la journée d'expertise psychiatrique à la Cour d'assises spéciales de Paris, où le procès des attentats du 13 novembre suit son cours. Ces derniers mois, Salah Abdeslam n'a eu de cesse de changer d'attitude. Les psychiatres chargés de cette expertise ont la lourde tâche de se plonger dans la tête du principal accusé.

Les deux experts décrivent un accusé enfermé dans un système totalitaire qui pense à sa place, mais c'est un perroquet intelligent. Sa personnalité d'avant est toujours là, enfouie. Sera-t-il capable de se réhumaniser ? "Cela voudrait dire accepter les émotions", rétorquent les psychiatres. Risquer la dépression, c'est son choix désormais, continuer dans cette posture de combattant de Daesh ou bien redevenir ce petit gars de Molenbeek, ni meilleur ni pire qu'un autre.

Salah Abdeslam a réaffirmé avoir "renoncé" à tuer

Salah Abdeslam a une nouvelle fois fait dans la provocation au procès du 13 novembre. Depuis deux jours, il parle dans le détail de la mission qui était la sienne au soir des attentats. Après avoir dit qu'il avait renoncé à sa mission "par humanité", ce que les parties civiles n'ont pas crû, il a outré la salle d'audience jeudi 14 avril. Le principal accusé dans ce procès a osé s'adresser aux victimes en disant qu'elles étaient "ressorties plus fortes de l'épreuve". 

Le mercredi 30 mars, Salah Abdeslam a brièvement renoncé à son droit au silence qu'il avait exercé plut tôt dans la journée afin de réaffirmer qu'il avait "renoncé" à se servir de sa ceinture explosive le soir de l'attaque. "J'ai pas été jusqu'au bout, j'ai renoncé à enclencher ma ceinture, pas par lâcheté, pas par peur, mais je voulais pas, c'est tout", a dit Salah Abdeslam. Se disant d'abord "navré", Salah Abdeslam a finalement accepté de "répondre à quelques questions"

Alors que le président de la cour d'assises spéciale de Paris voulait donner le tour de parole à ses confrères, Maître Josserand-Schmidt a demandé à pouvoir poursuivre cet "échange" avec le principal accusé. L'avocate l'a notamment questionné sur ses précédentes déclarations, quand il avait déjà laissé entendre en février qu'il avait fait "marche arrière" et renoncé à déclencher sa ceinture d'explosifs le soir du 13-Novembre. Ce que Salah Abdeslam a confirmé. 

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