Prix de l'humour politique 2023 : découvrez les premières phrases en lice

Ce lundi 5 juin, veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le jury du prix de l'humour politique a opté pour un peu de légèreté et sélectionné de premières phrases à même de remporter la récompense bon enfant du monde politique, décernée depuis 1988. 

À qui devra-t-on la saillie la plus drôle cette année ? Plusieurs candidats se disputent déjà le podium. Notamment Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, avec sa phrase prononcée dans L'Obs en février : "Les macronistes ne comprennent pas qu'on puisse avoir à la fois un salaire de merde et des convictions".

La droite de l'échiquier politique possède de sérieux concurrents, tels que Xavier Bertrand, et sa pique adressée à Élisabeth Borne sur BFMTV en février : "Le gouvernement de madame Borne est aussi expert en justice que moi je suis expert en régime amincissant".

François Fillon fait son grand retour

François Fillon, ancien Premier ministre, a également régalé les spectateurs de son audition par la commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale sur les ingérences étrangères : "Si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place Rouge", a-t-il lancé à propos de ses liens avec Moscou, le 5 mai au Palais Bourbon.

Autre pique savoureuse, celle de Luc Geismar, député Modem de Loire-Atlantique sur LCP en février : "Nupes c'est l'anagramme de pneus : c'est creux, c'est plein de vent et après moins d'un an c’est totalement lisse, cela ne tient plus la route et cela finira par crever". 

Côté gauche, Manuel Bompard, député LFI-Nupes, fait une belle entrée dans le classement avec sa réponse aux critiques visant la nouvelle direction de la France Insoumise : "Le vote n'est pas forcément l'alfa et l'omega de la démocratie", avait-il déclaré à Mediapart, le 9 décembre 2022.

Emmanuel Macron face à Édouard Philippe

Quid de l'exécutif ? Régulièrement en lice, Emmanuel Macron a intégré la sélection avec ses vœux de fin d'année télévisés aux Français et sa fameuse question rhétorique tournée en dérision : "Qui aurait pu prédire la crise climatique ?".

Le Président est talonné par Édouard Philippe, son ancien Premier ministre et maire du Havre, qui, interrogé sur la transformation de son apparence du fait de son alopécie, avait déclaré en mars sur TMC : "Si vous pensez qu'il faut être un playboy en France pour être élu, j'ai quand même quelques contre-exemples". 

Roussel, Rousseau, Tondelier... Une gauche mobilisée

Cette année, Sandrine Rousseau a de quoi faire de l'ombre à ses concurrents avec sa question en pleine commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, qui examinait en janvier le texte de la réforme des retraites : "Que va faire Mbappé après 50 ans ?"

Grand gagnant de l'édition 2022, Fabien Roussel pourrait bien revenir en force avec sa référence aux interviews données par Emmanuel Macron dans Pif, et Marlène Schiappa dans Playboy : "Il ne suffit pas de s'abonner à Pif pour connaitre les intentions du Gouvernement. Il faut aussi s'abonner à Playboy".

Enfin, Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, pourrait bien créer la surprise avec son commentaire sur les manifestations contre la réforme des retraites prononcé sur BFMTV en mars : "S'il n'y avait pas eu de forces de l'ordre, il n'y aurait pas eu d'affrontements, ni de destructions". 

Le jury, présidé par Olivier de Lagarde (France Info), sélectionnera de nouvelles phrases en septembre et en novembre.

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