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Marine Tondelier élue à la tête d'EELV

Marine Tondelier a été élue à la tête d'EELV samedi 10 décembre, quasiment à l'unanimité. Elle a pour ambition de refonder le parti écologiste après l'affaire Bayou et une élection présidentielle décevante.

Marine Tondelier à Hénin-Beaumont le 18 janvier 2020.

Crédit : FRANCOIS LO PRESTI / AFP

EELV : Marine Tondelier, Sophie Bussière, Mélissa Camara... Les enseignements du vote des militants

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Pierre Petitcolin & AFP

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Marine Tondelier prend samedi 10 décembre les rênes d'Europe Écologie-Les-Verts (EELV), un parti en crise après le résultat décevant de Yannick Jadot à la présidentielle (4,6%). Parti qui est aussi empêtré dans un duel entre l'ex-candidat et la députée écofeministe Sandrine Rousseau, et enfin dans la tourmente des accusations de violences psychologiques envers une ex-compagne portées contre le secrétaire national sortant Julien Bayou, qui s'en défend.

La motion de synthèse que Marine Tondelier a proposée, et qui rassemble autour de sa ligne ses autres concurrentes, a recueilli 90,8% des voix des 400 délégués du Congrès. L'élue d'Hénin-Beaumont, issue de la direction sortante, a pour ambition de refonder EELV en modifiant ses règles internes, souvent considérées comme complexes et peu propices à la conquête du pouvoir. Un changement de nom est également au programme.

La nouvelle secrétaire nationale d'EELV défend une "écologie populaire" et souhaite "massifier" le parti, avec un objectif d'un million de sympathisants écologistes d'ici la fin de son mandat. Sa victoire n'est pas une surprise, puisque sa motion était arrivée largement en tête du premier tour, le 26 novembre, avec 47% des voix des adhérents.

"Quelqu'un qui ne vient pas d'une métropole"

Cette ancienne assistante parlementaire de Cécile Duflot, proche du maire de Grenoble Éric Piolle, est élue d'opposition depuis 2014 face au maire RN Steeve Briois à Hénin-Beaumont, ancienne ville minière où elle vit et d'où sont originaires ses parents et grands-parents. Elle siège aussi depuis 2021 dans l'opposition au conseil régional des Hauts-de-France présidé par Xavier Bertrand (LR).

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"C'est quelqu'un qui ne vient pas d'une métropole, peut faire entendre une voix différente et qui a un long combat contre le RN", salue Kelim Ledun, délégué du Pas-de-Calais de 27 ans. "Elle est collective, pugnace et déterminée", a souligné Yannick Jadot qui "s'inscri(t) dans sa ligne politique, l'écologie de la responsabilité".

Après plusieurs jours de tractations, Marine Tondelier a rassemblé autour d'elle ses concurrentes, toutes des femmes, dont deux avaient obtenu plus de 10% au premier tour : Sophie Bussière (18%), proche de Yannick Jadot, et Mélissa Camara (13,5%), soutenue par Sandrine Rousseau et une partie de l'aile gauche d'EELV.

Après avoir quitté un temps les discussions, l'équipe de Mélissa Camara, qui prône "rupture et radicalité", fait finalement partie de la direction. Au coeur des négociations notamment, la répartition des 15 postes. La ligne Tondelier en obtient 8, dont un secrétaire national adjoint, François Thiollet, et une porte-parole, Aminata Niakaté, cheffe des écologistes au Conseil de Paris.

L'ex-motion de Sophie Bussière obtient 3 postes (dont celui de porte-parole pour Mme Bussière), celle de Mélissa Camara 2 postes (Mme Camara sera chargée de la formation et de la mobilisation). Claire Desmares, qui portait l'une des motions, devient secrétaire nationale adjointe, et Hélène Hardy, qui défendait un autre texte, est chargée de l'écologie populaire.

Un "pacte de solidarité" acté

Jugeant que la ligne a été clairement choisie au premier tour, Marine Tondelier avait posé ses exigences : la motion de synthèse s'est basée sur sa motion initiale. Elle y promet une liste EELV indépendante aux Européennes de 2024. Un point sensible pour l'équipe de Mélissa Camara qui défend la possibilité d'une liste commune de gauche aux Européennes.

Marine Tondelier ne rejette pas la Nupes - "parce que les combats que nous avons à mener, ensemble, tout de suite, sont nombreux, à commencer par les retraites" - mais veut donner la priorité à la création d'un "grand mouvement de l'écologie politique".

La nouvelle cheffe a aussi réclamé des membres de la direction "un pacte de solidarité", estimant que représenter le parti signifie ne pas le critiquer à l'extérieur. Les conditions ont finalement été acceptées par toutes : "Il nous reste très peu de temps face aux enjeux climatiques", a estimé Mélissa Camara auprès de l'AFP.

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