Après Clémentine Autain, c'est au tour d'Alexis Corbière de désapprouver le changement de direction de La France insoumise. Dans un entretien paru dans les colonnes du Monde ce vendredi 16 décembre, le député LFI de Seine-Saint-Denis exprime un "radical désaccord" avec le choix de former une nouvelle direction autour de Manuel Bompard, désigné le 10 décembre nouveau coordinateur du groupe, sans élection préalable.
Tout comme sa collègue Clémentine Autain l'a fait dans Libération, Alexis Corbière pointe une "situation insatisfaisante", résultant selon lui d'un "processus qui ne joue pas collectif". À l'instar de nombreux cadres du parti, dont François Ruffin, Raquel Garrido, Clémentine Autain ou encore Éric Coquerel, l'élu a été écarté de la "coordination des espaces", une direction repensée qui semble décevoir jusqu'aux militants.
Mais contrairement à Clémentine Autain qui dénonçait dimanche dernier un manque de démocratie, un "repli brutal" visant à "faire taire la critique" et favorisant les "courtisans", l'ancien conseiller de Paris se montre plus conciliant. "Si ma personne est un problème, je ne suis pas candidat. Ce qui m’intéresse en revanche, c’est qu’une certaine tradition politique y soit portée", déclare-t-il encore au Monde à propos de la nouvelle coordination.
Et d'appeler avant tout à la discussion : "Nous sommes un grand mouvement populaire. Cela doit se retrouver dans la direction. Il faut faire mieux, c’est la consigne donnée", souligne-t-il, rappelant les mots de Jean-Luc Mélenchon à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle 2022. Selon Alexis Corbière, "des propositions seront faites au sujet de cette nouvelle direction", à l'occasion d'un séminaire parlementaire de LFI, le 9 janvier 2023. Le parlementaire espère voir émerger quelques pistes pour redéfinir la ligne du mouvement.
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