C'est le grand jour pour les candidats à la primaire de la gauche. Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennhamias vont s'affronter pour le premier débat avant le premier tour du scrutin. Un rendez-vous attendu qui oblige les candidats à une préparation assidue. L'ancien premier ministre, qui pourrait être battu au second tour selon notre sondage, sera le premier à prendre la parole. Une introduction de 80 secondes que Manuel Valls travaille particulièrement. Il veut installer d'emblée sa stature de présidentiable au-dessus du lot.
Manuel Valls travaille en particulier cette introduction de 80 secondes. Il veut installer d'emblée sa stature de présidentiable au dessus du lot. Autre préoccupation majeure pour l'ancien pensionnaire de Matignon : son ton. Il travaille ardemment pour ne pas apparaître agressif ou agacé en particulier lorsque ses adversaires viendront le chercher sur son bilan.
Jusqu'au dernier instant, chaque candidat va se préparer minutieusement. Mais les problématiques ne sont pas les mêmes pour chaque candidat. Ainsi, Arnaud Montebourg a recruté des spécialistes pour apprendre à faire court et à ne pas offrir des envolées lyriques d’avocat.
Comme les autres, l'ancien ministre de l'Économie aura 90 secondes par question mais il pourra également utiliser 45 secondes de son temps de parole pour interrompre ou répondre aux invectives de ses concurrents. C'est probablement ce qu'utiliseront un peu plus Manuel Valls et Benoît Hamon, qui pourraient être les cibles principales de ce débat. Ce dernier a même déjà préparé certaines ripostes aux attaques prévisibles sur la question du revenu universel. Il défendra mordicus sa mesure emblématique
Quant à Vincent Peillon, c'est la première fois qu'il aura l'occasion de refaire son retard. Ce débat sera pour lui l'occasion de véritablement se faire entendre et présenter un maximum d'idées alors qu'il peine à exister depuis l'officialisation de sa candidature. Une chose est sûre, le rendez-vous est très important pour l'ensemble des candidats. Aucun écart ne s'est véritablement creusé et que la campagne est extrêmement courte alors que le premier tour, organisé dimanche 22 janvier, avance à grand pas.
Enfin, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias ont guère de chances dans cette primaire de la gauche. Ce débat, qui s'apparente modestement comme leur quart d'heure de célébrité, devrait leur permettre de se faire entendre avant de se rallier à un candidat au second tour. Mais une chose est sûre, ils ont eux aussi soigneusement préparé le débat.
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