En avant toutes contre les candidats à l'élection présidentielle. Gabriel Attal entre dans le vif du sujet en cette semaine de rentrée pour l'exécutif. Dans un entretien au Parisien publié ce 25 août, le porte-parole du gouvernement distribue les coups et soigne ses attaques contre Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon.
"Entre Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, j’ai parfois l’impression d’entendre Monsieur 'Y’a qu’à' et Madame 'Faut qu’on'", lance-t-il. "Ils cumulent 45 ans de vie politique à deux, c’est donc une expérience que je respecte bien évidemment. Mais je crois aussi à un devoir d’humilité car les gouvernements auxquels ils ont appartenu n’ont pas fait preuve d’une grande efficacité en matière d’asile et d’immigration".
Gabriel Attal a aussi décoché une flèche supplémentaire à destination de la présidente de la région Île-de-France. Selon lui, la candidate à l'élection présidentielle est "deux tiers sans programme et un tiers sans idées". Une formule qui fait écho à la définition donnée par Valérie Pécresse elle-même de sa politique dans les colonnes du Point : "Je suis deux tiers Merkel et un tiers Thatcher".
En l’état, l’union des gauches est surtout un mirage ou un paravent
Gabriel Attal dans "Le Parisien"
La droite n'est pas la seule concernée par les joutes verbales du porte-parole du gouvernement.. Anne Hidalgo qui devrait aussi se lancer dans la course présidentielle et Jean-Mélenchon, candidat déjà déclaré à la présidentielle en ont fait les frais. "À gauche, je ne vois que des querelles de personnes, aucune idée. Et pour cause, ils n’ont aucune ligne commune sur l’Europe, la croissance, la laïcité… Une grande partie des personnes qui sont au PS sont plus proches de nous que de Jean-Luc Mélenchon. En l’état, l’union des gauches est surtout un mirage ou un paravent", a-t-il déclaré.
Des propos qui le projettent en puncheur en chef de la macronie. Couteau suisse amené à s'exprimer sur un éventail très large de sujets de par son poste, Gabriel Attal n'en est pas à son coup d'essai. En juillet dernier, le porte-parole du gouvernement avait surnommé Xavier Bertrand "Plastic Bertrand". "On veut nous vendre 'Xavier le réformateur' mais c’est 'Plastic Bertrand'", taclait-il dans Les Échos. Quelques lignes plus tard, il a poursuivi sa charge à l'encontre du président des Hauts-de-France qui n'a "pas le courage des réformes".
En juillet 2020, lors du remaniement qui a vu l'arrivée de Jean Castex à Matignon et l'entrée en fonction, entre autres, d'Éric Dupond-Moretti, Emmanuel Macron a impulsé la volonté de s'entourer de puncheurs pour répondre directement à ses adversaires politiques. Quitte à réduire la part des technocrates qui avaient été la marque de fabrique du gouvernement d'Édouard Philippe.
Le ministre de la Justice et Marine Le Pen se sont d'ailleurs affrontés à plusieurs reprises, notamment lors de la campagne des élections régionales. De même pour Gérald Darmanin et Marlène Schiappa dont les scuds sont une signature. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a choisi les traditionnels bancs de l'Assemblée pour répondre directement aux députés de l'opposition. Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, lui, s'oppose frontalement à Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise. Des postes bien répartis qui permettent à chacun de prendre ses marques avant le début officiel de la campagne présidentielle.
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