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Marine Le Pen à Avignon, le 14 avril 2022.
Crédit : AFP
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Après avoir entretenu le flou pendant plusieurs jours, Marine Le Pen sort du bois et enterre un éventuel référendum visant à réintroduire la peine de mort dans le code pénal français. "C'est anticonstitutionnel", a-t-elle seulement précisé lors d'une interview, ce vendredi 15 avril.
Et pourtant, dès le lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, la candidate du Rassemblement national n'a pas cessé de mettre en avant l'une des mesures phares de son programme : l'arrivée d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC). Un appel du pied en direction des électeurs de gauche, tentés par l'abstention, à qui elle permettrait de proposer toute sorte de lois soumisent ensuite aux électeurs lors d'un référendum classique.
Le 12 avril dernier, à la question de savoir si la peine de mort pouvait être l'un de ces sujets, la candidate d'extrême-droite avait refusé de balayer explicitement cette possibilité. Celle-ci se réfugiant, comme Jordan Bardella sous des éléments de langage : "Nous voulons rendre le pouvoir au peuple".
Problème, réintroduire la peine capitale en France est désormais quasi impossible. En effet, depuis une révision de la Constitution en 2007, l'interdiction de la peine de mort est inscrite dans ce texte à la base du système législatif français. Or, pour la modifier, le Parlement doit se réunir. Sénateurs et députés doivent alors voter, avec une majorité de 60%, un tel changement.
Autre souci, l'abolition de la peine de mort est inscrite dans plusieurs traités internationaux signés par la France. Cette interdiction est également inscrite dans les fondements de l'Union européenne. De sorte qu'un retour de la guillotine relève dorénavant de la fiction, tant les obstacles législatifs sont nombreux.
En plus de cela, Marine Le Pen s'est dite personnellement "opposée" à un tel référendum. Dans un entretien accordé à nos confrères de BFMTV, la candidate à la présidentielle a expliqué que cette démocratisation du référendum serait limitée par deux conditions : "Il ne peut pas réviser la Constitution", ni mettre "en cause un élément vital pour le pays".
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