Le sondage Ifop/JDD de ce week-end du début du mois d'avril 2021 a établi une photo incroyablement sombre pour la gauche. Le bloc de gauche, comme disent les sondeurs, est faible, très faible. Une simple addition des communistes, de la France Insoumise, du PS et des écolos dans toutes les configurations - soit 2, 3, 4 candidats - ne donnent jamais plus de 28% des intentions de vote.
La gauche a fondu et le phénomène ne date pas d'aujourd'hui. Il s'est accéléré avec la chute de François Hollande. Ce que l’on considère pourtant comme des thèmes de la gauche s'imposent dans la crise. Les préoccupations sociales et écologiques n'ont jamais été autant d'actualité.
Donc tout cela devrait pousser à une alliance des gauches. Et pourtant, il n'y a pas de grande réconciliation... Trop de différences et trop de passifs. Ce n'est même pas le but de la réunion qu'a initié l'écologiste Yannick Jadot. Le préalable qu'il tente d'obtenir c'est un pacte de non-agression, pour ne pas s'abimer un peu plus entre eux.
Le deuxième objectif de Yannick Jadot, c'est d'arriver à dégager une candidature commune de l'arc socialiste et écologiste entre Macron et Mélenchon sans la France Insoumise donc. Même si aujourd’hui ce scénario ne donne rien dans les intentions de vote.
Dans ces configurations : 6 + 7 = 9. C’est-à-dire que l'addition des intentions de votes d'Anne Hidalgo et de Yannick Jadot avec une seule candidature fait fuir des électeurs. Aucun ne battrait Marine Le Pen dans un second tour même si ces projections sont totalement virtuelles.
D'où la réaction hostile de la France Insoumise à toutes ces initiatives de dialogue à gauche. Mais pas seulement. Jean-Luc Mélenchon estime qu'en tête c'est derrière lui que les autres doivent se ranger. En oubliant qu'il est un repoussoir puissant pour une partie de la gauche. Si ses troupes sont "nerveuses", estime un responsable écolo, c'est parce qu'ils craignent de se faire "hamoniser", de tomber au 6% de Benoit Hamon en 2017. Que le vote utile à gauche soit saisi cette fois-ci par un autre que lui. Il ne faut pas oublier qu’il y a 4 ans, Jean-Luc Mélenchon a quand même recueilli 7 millions de voix.
Mais alors c'est quoi l'espoir de la gauche ? Il y a deux attitudes : le sauve qui peut et le grand rêve. Le sauve qui peut consiste à se dire que, perdu pour perdu, pour ne pas mourir, il faut avoir un candidat, quel que soit le score. C’est le raisonnement du Parti communiste qui a lancé son candidat ce week-end. Le grand rêve c'est d'arriver à récupérer, à créer un espoir chez des électeurs qui sont aujourd’hui pour Emmanuel Macron. Cet espoir, c'est ce qui fait vivre Yannick Jadot. À 15-16% des intentions de vote, dans une bonne dynamique, accéder au second tour lui apparaît possible. C'est hautement hypothétique aujourd'hui, mais les socialistes comme les écologistes ne peuvent se raccrocher qu'à ça.
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