Élections régionales et départementales : la dérobade du gouvernement. Vendredi soir, les préfets partout en France ont dû improviser. Certains ont eu recours aux procédures qu’ils utilisent pour prévenir des catastrophes météos. Coups de vents et grosse tempête à venir.
L’image n’est pas anodine. Le ministère de l’Intérieur leur a demandé de consulter les 35.000 maires de France ce week-end pour savoir d’ici ce midi, s’ils étaient prêt à organiser les élections régionales et départementales en juin. C’est Emmanuel Macron qui a eu l’idée de cette consultation de dernière minute, comme le révèle Politico.
Pourquoi de dernière minute ? Parce que visiblement la tendance ne satisfaisait pas le gouvernement. Il y a un consensus qui s’est dégagé ces dernières semaines pour maintenir les élections en juin.
Le Conseil scientifique, les partis politiques, les groupes à l’Assemblée et les associations d’élus s’y sont montrés favorables avec quelques précautions. En milieu de semaine dernière, seuls deux proches du Président François Bayrou, son parti le Modem et Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale ont fait valoir leurs réserves.
Ils préfèrent des élections à l’automne. Avec un argument étonnant de la part de Richard Ferrand, "la crise sanitaire favoriserait les sortants". C’est donc un argument électoral qui motive un report. Drôle d’aveux, surement involontaire. Mais tout le monde se souvient du premier tour des élections municipales très critiqué. Sauf qu’à ce moment-là, il ne fallait pas porter de masques et que le pays s’est retrouvé confiné le lendemain.
Sauf si le gouvernement anticipe un échec de sa stratégie vaccinale, c’est qu’il anticipe autre chose
Là, nous vivons le contraire. Nous sommes confinés. En juin, avec la vaccination et encore des gestes barrières, les écoles, les bars, les restaurants et les salles de spectacle auront rouverts. Il n’y a plus que les élections qui poseraient problème.
L’isoloir, un endroit où l’on n’est pas franchement agglutiné serait donc le dernier espace confiné de France. Alors sauf si le gouvernement anticipe un échec de sa stratégie vaccinale, c’est qu’il anticipe autre chose. Ces envies de repousser à tout prix les élections dissimulent mal ses craintes. Celle d’une cuisante défaite et celle d’offrir un accélérateur à des candidats à la présidentielle comme Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse. En Île-de-France, le candidat de La République en Marche est crédité dans un sondage Ipsos pour Le Parisien ce week-end de 11% des intentions de vote contre 35 pour la présidente sortante.
Il n’y aura pas de manifestation pour demander la tenue du scrutin mais un sentiment étrange si le gouvernement persiste. Après les commerces non essentiels, il est en train d’inventer des élections non essentielles à la démocratie.
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