"Votre serviteur". Le mot a de quoi étonner mais il a pourtant été prononcé deux fois par Emmanuel Macron, lors de son interview diffusée sur TF1 et LCI mercredi 15 décembre. Le président de la République qui a insisté sur le bilan de son action a expliqué "ne pas faire de politique". Contrairement à ceux qui sont officiellement candidats à l'élection présidentielle.
Comme lors de la conférence de presse sur la présidence française du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron a entretenu le flou sur sa candidature à l'élection présidentielle de 2022. "Si j'étais candidat je ne pourrais pas prendre les décisions que je prends, que je dois prendre", a-t-il expliqué tout en soulignant que "d'évidence", il avait "de l'ambition pour le pays au-delà du mois d'avril prochain".
Autre phrase qui ne laisse guère de doute sur son envie de se présenter à nouveau devant les Français : "Je n'ai jamais pensé qu'on pouvait, en cinq ans, tout faire", a-t-il précisé en souhaitant "continuer à (se) projeter".
Emmanuel Macron ne fait donc pas de politique. Vraiment ? Le président de la République a quand même fermement critiqué les propositions phares de Valérie Pécresse et d'Eric Zemmour. La candidate Les Républicains propose de supprimer 150.000 postes dans la fonction publique. Sur son site, l'ancienne ministre chiraquienne explique que son "objectif" est "de supprimer 150.000 postes dans l’administration administrante". "Cette mesure vise à recentrer' l’État sur ses trois missions prioritaires : protéger, éduquer, soigner", ajoute-t-elle.
"Lesquels ? Où ? Il faut du sérieux, a taclé Emmanuel Macron. Oui, il faut un Etat efficace mais ce n'est pas vrai qu'on peut réduire comme ça les fonctionnaires". À noter qu'Emmanuel Macron a lui-même dû renoncer à l’objectif de supprimer 50.000 postes d’agents de l’Etat. Comme le rappelait Le Monde en juillet dernier, "le président s’était également engagé à supprimer 70.000 postes dans les collectivités locales. Un chiffre qui a peu de chances d’être atteint. En raison de la crise sanitaire et de celle des 'gilets jaunes', la demande a eu tendance à augmenter".
Emmanuel Macron a aussi répondu à Valérie Pécresse sur ce qu'il a qualifié de "rigorisme budgétaire". "Ça n’a jamais marché ! Ceux qui ont fait ça ont ensuite augmenté les impôts comme jamais. Les mêmes. Parce qu’ils ont cassé la croissance", a-t-il dénoncé.
Interrogé sur la théorie complotiste d'extrême droite du grand remplacement, Emmanuel Macron a assuré ne "pas croire au grand remplacement", répondant directement mais sans le nommer à Eric Zemmour. "Plusieurs ont pour religion l’islam, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas plus le problème de l’enseignant (...) La pire chose serait de jouer sur les ressentiments et de les exalter".
Sur la laïcité, le président de la République estime que "ce n’est pas l’effacement des religions, ce n’est pas le combat contre telle ou telle religion. C’est faux. C’est le respect de la dignité de chacun". De là, le chef de l'Etat a embrayé sur l'immigration. "J’entends des absurdités consistant à dire 'immigration zéro'. Il n’y a jamais eu d’immigration zéro", estime-t-il.
D'après lui, la question, "c’est comment on se remet à maîtriser ce phénomène. Et là, nous avons un problème. Il faut être lucide. Je ne crois pas au 'grand remplacement'. Ce n’est pas une croyance, il n’est pas là".
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