Emmanuel Macron a raconté le quinquennat d’Emmanuel Macron. Le récit de sa propre action décortiquée par lui-même. Une façon de purger les crises, les petites phrases et toutes ces incompréhensions entre les Français et lui. Emmanuel Macron a trouvé une formule magique : "J’ai appris", largement déclinée.
Une
formule magique pour passer à autre chose que l’arrogance et la distance. "On
peut bouger les choses sans blesser des gens, blesser je ne le referais
plus" promet-il de nouveau. C’est
moins le bilan que la perception de sa personne qu’il a voulu hier soir
corrigé. Emmanuel
Macron n’a pas créé de liens affectifs très fort avec les Français. Certains
le détestent bien plus rares sont ceux qui l’adulent. Et entre les deux, il y
a une certaine indifférence.
Ce
lien qui fait défaut, c’est ce qu’Emmanuel Macron a travaillé hier soir. Avec
une autre formule magique: j’aime les Français. "J’ai
appris à aimer mieux, avec plus d’indulgence, de bienveillance". "J’ai
appris aux côtés des Français à les aimer". Le but n'était pas de convaincre des électeurs parce qu’assurément, tous les Français n’ont pas vécu le quinquennat comme le roman
qu’en a fait Emmanuel Macron.
En fait, le Président sortant s’adresse à ceux qui ont voté pour lui, par audace, et qui ont pu douter d’avoir fait le bon choix. Emmanuel Macron cherche à raviver chez eux ses promesses originelles, ses promesses de révolution. Et de tout bousculer, de transgresser, encore comme il dit. Ses électeurs ne doivent pas douter de sa volonté de continuer de réformer. Emmanuel Macron travaille son socle, et plutôt par la gauche.
C’est le gros de ses troupes et il fait un choix stratégique par rapport à la nouvelle donne politique. Une offre forte à droite et une extrême faiblesse à gauche. Emmanuel Macron a choisi de parler à son électorat de 2017. Celui qui veut que ça bouge.
Par
exemple, il ne veut pas supprimer de postes de fonctionnaires comme le promet
Valérie Pécresse. En
réponse directe à Éric Zemmour, il réfute la théorie du grand remplacement.
Toutes
les bases de sa campagne sont donc là. Toutes
ses phrases ont trahi, souvent volontairement, sa pensée. "On
ne transforme pas un pays en 5 ans", "Je
ne suis pas là pour conserver le pouvoir", "Je
ne fais pas de politique". Ce
faux suspens, très autocentré sur sa candidature est devenu depuis
hier soir totalement inutile. Emmanuel
Macron est dans la présidentielle.
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