Emmanuel Macron s’est attaché mercredi 15 décembre au soir, à montrer la cohérence de son action durant le quinquennat. Et sur le plan de l’activité économique, la France est en meilleure forme que lorsqu'il a été élu, mi 2017. Cela est difficilement contestable.
Le meilleur indicateur de cette amélioration, c’est le chômage. De la mi 2017 à la mi 2021, le taux de chômage français est passé de 9,5% à 8% de la population active. Cela n’est pas rien. Il y a eu, sur cette période, 500.000 chômeurs de moins en France. Si l’on observe le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion de Français entre 15 et 64 ans au travail, il est au plus haut depuis près d’un demi-siècle, à 67,5%.
C’est parce que plus d'emplois ont été créés. Si l’on s’attache à l’emploi salarié marchand, celui du secteur privé, qui est le plus significatif de la santé du marché du travail, la France a créé, entre l’élection d’Emmanuel Macron et aujourd’hui, 800.000 emplois, dont 500.000 sur la seule dernière année. S’il y a eu plus d’emplois créés que de chômeurs en moins, c’est parce que la population active française a augmenté dans l’intervalle, notamment à cause de la démographie.
À titre de comparaison, sous le quinquennat de François Hollande, le chômage est resté quasi-stable, à haut niveau. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a lui, vu une augmentation du chômage.
Mais en réalité, c’est difficile de comparer, parce que la conjoncture des deux quinquennats précédents a été plus hostile que celle qu’a subie Emmanuel Macron. En effet, même si l’épidémie a donné un coup d’arrêt plus brutal que la crise financière de 2008 ou la crise de l’euro de 2011, elle a été suivie d’une reprise bien plus rapide et forte.
C’était une crise d’une nature très inhabituelle, qui n’a pas dégradé les bilans, et pas davantage détruit d’emplois. Elle a juste marqué un temps d’arrêt, comme un feu rouge sur une nationale. Alors que les crises précédentes s’apparentaient à de vraies pannes, bien plus longues à réparer.
Disons que dans sa malchance, l’épidémie, il a eu de la chance. Sans oublier la possibilité de dépenser sans compter, que n’ont pas eu ses prédécesseurs. Grâce à l’accord unanime des états européens, la Banque Centrale Européenne a prêté aux états à taux zéro.
L'actuel chef de l'État se prévaut également d’avoir augmenté le pouvoir d’achat des Français. Ce qui est vrai. En moyenne, le pouvoir d’achat des ménages français a progressé durant le quinquennat. Même s’il faut ici apporter deux nuances. La première tient à la conjoncture des prochains mois.
L’inflation est là, elle va amputer les revenus des Français. L’INSEE anticipe d’ailleurs une chute du pouvoir d’achat de 0,5% au premier semestre 2022, qui devrait donc atténuer le bilan positif du quinquennat.
La seconde tient à la source de ce pouvoir d’achat. Sur l’année 2020, s’il a progressé en effet, alors que l’économie s’effondrait, c’est qu’il a été acquis intégralement en empruntant, avec la dette publique. Et encore en 2021, où le déficit public est bien plus lourd que celui de nos partenaires. Nous avons hypothéqué le pouvoir d’achat du futur, celui des générations à venir, pour soutenir celui du présent, le nôtre.
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