C'est une quasi-formalité pour certains, un sacerdoce pour d'autres. C'est l'état des lieux du jour : les financements de campagne. Tout d'abord, ça devrait être facile pour Emmanuel Macron. Avec un parti solide financièrement, des bons sondages : il n'y aura, a priori, pas de problème pour emprunter 10 millions d'euros aux banques.
Pour Valérie Pécresse pas d'inquiétude majeure non plus. L'association de financement doit être créée ce matin, après elle pourra se rapprocher des banques. Mais LR a déjà provisionné 8 millions d'euros et lance cette semaine une campagne d'appel aux dons.
Et si les sondages ne sont pas très flatteurs ? Arnaud Montebourg est formel : "impossible de trouver une banque quand on n'est pas en position d'être remboursé". Petit rappel des règles : l'état rembourse presque la moitié des dépenses de campagne aux candidats qui font plus de 5 %, donc jusqu'à 8 millions pour les candidats de premier tour, 11 millions pour les finalistes. Mais seulement 800.000 euros si on fait moins de 5 ! Il y a donc une règle non écrite : sans 3 sondages à plus de 5 %, les banques rechignent.
Au PS, on assure d'ailleurs ne pas les avoir encore sollicitées. "On a de quoi financer une campagne sur fonds propres" assure un cadre. "Si on n'est pas remboursés, on sera en difficulté, mais pas en banqueroute" dit un lieutenant d'Anne Hidalgo.
Côté communiste, l'objectif, c'est une campagne à 3 millions d'euros, sans les banques. "Notre banque, ce sont nos militants", explique un proche de Fabien Roussel. Avec les souscriptions des adhérents et les prêts des fédérations départementales.
Jean-Luc Mélenchon n'a pas ce problème des 5 %. Mais ce n'est pas une formalité non plus. Un de ses lieutenants le dit : "les banques sont redoutables et pas généreuses". L'idée, c'est de s'en passer au maximum grâce aux dons et au bas de laine de la France Insoumise
Éric Zemmour organise des dîners avec une vingtaine de gros donateurs à chaque fois. Son équipe revendique 2 millions d'euros de dons, car il y a "des dizaines de milliers de petits donateurs". "Ça prend du temps, mais on est confiants" dit un proche.
Pour Marine Le Pen, il n'y a toujours pas de banque à l'horizon et des refus par dizaines. "Ce sont des 'non-militants'", déplore un conseiller. Elle part donc sur une campagne à 10 millions d'euros en piochant dans l'argent du parti. Celui-ci touche 4 millions et demi par an de subvention publique, et en misant sur des dons. Pas de meetings géants à attendre, mais "des meetings plus petits qui coûtent dix fois moins cher".
Deux députés vont proposer une solution ce matin à l'assemblée. La députée en marche Yaël Braun Pivet et le LR Philippe Gosselin pensent avoir trouvé un mécanisme pour que les banques disent oui aux candidats. Pour faire simple : ils pourraient solliciter un prêt qui serait garanti par l'état ou par les partis politiques avec une assurance emprunteur, selon nos informations. Il suffirait d'un décret du gouvernement pour débloquer les choses. À l'exécutif de voir si c'est vraiment faisable et s'il reprend l'idée, ou pas.
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