Présidentielle 2022 : au Havre, Macron tâte le terrain auprès de Philippe pour l'après-présidentielle

Emmanuel Macron a mis le cap sur Le Havre, ce mercredi 14 avril. Dans la ville de son ancien premier ministre Édouard Philippe, le candidat a tendu la main aux électeurs mélenchonistes et écologistes en parlant d'éoliennes en mer. 

Lors du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé en tête au Havre, comme en 2017. La situation est assez cocasse : Edouard Philippe a été élu maire largement en tête. Le Havre est une ville qui a longtemps été la plus grande commune communiste de France avant que la droite la prenne. Mais il y a quand même eu un ancien premier ministre d'Emmanuel Macron à sa tête. Peut-être n'a-t-il pas assez fait campagne pour son candidat ?

L'ancien premier ministre est monté au créneau sur deux sujets durant cette campagne : le front contre l'extrême droite et la réforme des retraites. Deux sujets qui servent certes Emmanuel Macron mais qui placent Edouard Philippe au premier plan. Le maire du Havre a indiqué que si Marine Le Pen était élue, il pourrait envisager "très sérieusement" de se présenter aux élections législatives de juin prochain. Concernant la réforme des retraites, celui qui a en été à la tête lors de son passage à Matignon a défendu le projet de réforme du candidat et aussi sa vision sur le sujet. 

Édouard Philippe veut conserver son indépendance

Emmanuel Macron a appelé à un grand rassemblement politique au soir du premier tour. Cette initiative visait directement son ex-premier ministre qui est à la tête de son propre mouvement, Horizon. Cet affranchissement ne plait pas à Emmanuel Macron. C'est pourquoi le président-candidat essaye de l'embrigader à ses côtés.

Action-réaction. Cette pression n'est pas du goût d'Édouard Philippe. Le maire du Havre veut garder son indépendance. Des remous après l'élection présidentielle sont à prévoir. Edouard Philippe s'est d'ailleurs montré très discret dans cette campagne. Quand Emmanuel Macron a tenu son grand meeting à Nanterre, personne n'a pris la parole avant le candidat. 

Un élément que les proches d'Édouard Philippe ont bien noté. Ces derniers estiment d'ailleurs que le comportement d'Emmanuel Macron n'était pas le plus bienveillant, pour ne pas dire le plus maladroit à l'égard d'Édouard Philippe. 

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