Après le débat et les annonces, place aux actes. C'est l'enjeu du séminaire gouvernemental qui a débuté ce lundi 29 avril, notamment avec cet objectif de plein emploi en 2025. Mais
attention, ce plein emploi ne signifie pas 0% de chômeur, mais plutôt 5% sur tout le territoire.
"Le plein emploi se définit par rapport au niveau incompressible en-dessous duquel le chômage ne peut pas baisser, c'est-à-dire que même s'il y a une très forte croissance, ce chômage ne baisserait pas", précise Nathalie Janson, économiste et enseignante-chercheur au NEOMA business School. Un niveau qui varie selon les pays européens.
Emmanuel Macron s'est pourtant fixé deux objectifs en la matière : d'abord passer la barre des 7% à la fin du quinquennat en 2022 et le plein emploi en 2025. Cette barre est-elle atteignable ? "Cela me semble très ambitieux", avoue l'économiste en rappelant une promesse similaire faite par François Hollande.
La dernière fois que le taux de chômage était de 7% en France, c'était en 1983, juste avant le tournant de la rigueur du premier septennat de François Mitterrand. "L'optimisme est une volonté", affirme de son côté Jean-Baptiste Djebbari, député La République En Marche de la Haute-Vienne.
"J'observe que, depuis deux ans, on recrée de l'emploi en France, que c'est vraiment le combat majeur, qu'on a créé 500.000 emplois, dont des emplois industriels (...), qu'on se porte plutôt pas plus mal que nos voisins (...) et qu'on a, pour essayer de solutionner ce problème-là, investi massivement dans la formation", énumère l'élu au micro de RTL.
Néanmoins, selon les calculs récents, passer sous la barre des 7% pendant le quinquennat, reviendrait à baisser le taux de chômage de 2.6%, et de réduire le nombre de chômeurs de 750.000. L’objectif fixé par le chef de l'État est donc de taille, mais la démographie française peut être l'un des éléments sur lequel compte Emmanuel Macron pour y parvenir.
Les babyboomers vont arriver à l'âge de la retraite. Il va bien falloir les remplacer. Cela peut-il constituer des emplois assurés ? "Bien évidemment, c'est un possible appel d'air sur le marché du travail, mais le problème est (...) que les individus sont finalement peu interchangeables", nuance l'économiste Nathalie Janson.
"Le chômage en France est le plus élevé sur les populations qui n'ont pas fait d'études. (...) Même si on a plus d'offres d'emploi potentielles avec le départ (à la retraite) des babyboomers, cela ne veut pas dire que le chômage baissera d'autant", affirme encore cette spécialiste.
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