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"Pas mieux que le braquage du Louvre" : Anne Hidalgo et Rachida Dati s'invectivent sur leurs bilans au Conseil de Paris

La séance du Conseil de Paris a tourné à l'affrontement verbal entre Anne Hidalgo et Rachida Dati ce mardi 16 décembre, à quelques mois des élections municipales auxquelles la ministre de la Culture est candidate.

Anne Hidalgo et Rachida Dati.

Crédit : AFP

Gabriel Joly

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Ambiance tendue au Conseil de Paris. À trois mois des municipales de 2026, les élus parisiens étaient rassemblés ce mardi 16 mars pour discuter du dernier budget de la capitale avant l'échéance, lorsque la séance a tourné à la joute verbale entre la maire socialiste Anne Hidalgo et sa rivale qui espère lui succéder à l'Hôtel de Ville, Rachida Dati.


Lors de sa prise de parole, la ministre de la Culture a critiqué les résultats financiers de l'actuelle édile, affirmant notamment que la dette de la municipalité "atteindra 12 milliards d'euros en 2026", rapporte BFMTV. Elle a dénoncé par ailleurs "le braquage budgétaire que sont les loyers capitalisés".


De quoi faire réagir Anne Hidalgo, qui a répliqué d'un "Pas mieux que le braquage du Louvre, hein !", adressé à la responsable gouvernementale, qu'elle juge en partie responsable du vol des bijoux de la Couronne de France, survenu le 19 octobre dernier.

Notes de frais et procès pour corruption

La passe d'armes ne s'est pas arrêtée là puisque les deux élues n'ont ensuite pas manqué d'évoquer leurs déboires respectifs : Rachida Dati a ainsi rappelé le "train de vie démesuré" d'Anne Hidalgo, qui "ponctionne les Parisiens", selon elle.

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"Je n’ai jamais utilisé d’argent public contrairement à vous. Vous devrez vous expliquer sur les notes de frais et dépenses personnelles qu'ont payés les Parisiens pour vous et notamment votre campagne ratée pour l'ONU", a-t-elle lancé, en référence à la nomination à la place d'Anne Hidalgo de l'ancien président irakien Barham Saleh à la tête du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Après des révélations sur ses frais de représentation, essentiellement en vêtements (au moins 75.000 euros), la maire de Paris a été épinglée par Mediapart pour ses voyages internationaux en classe business, au nombre de plus de 20 depuis début 2025. Des frais qu'elle assume au nom du "rayonnement international de la capitale".

La maire en poste depuis 2014 a répondu en faisant allusion aux affaires judiciaires de son homologue, assénant à plusieurs reprises la date de son procès pour "corruption" et "trafic d'influence" : "Au tribunal, le 16 septembre 2026. Au tribunal, le 16 septembre 2026 !", comme le rapporte le Huffington Post. "Souciez-vous de votre avenir plus que du mien. Au moins, je n'ai pas un procès en cours pour corruption." "Madame la maire, cessez d'être dans la haine et l'amertume... On se détend", a encore commenté Rachida Dati.

La ministre doit être jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, en l'espèce le Parlement européen. Elle est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

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