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Sébastien Martin, ministre délégué à l'Industrie
Crédit : Thibaud MORITZ / AFP
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À Hagondange, en Moselle, le couperet est tombé, lundi 17 novembre, pour les 700 salariés Novasco, fleuron de l'acier français, placé en redressement judiciaire. Devant l'usine à l'arrêt, les employés, résignés, ont attendu une partie de la journée la décision du tribunal de Strasbourg. Ce dernier a retenu la "cession partielle" de l'aciériste Novasco, anciennement Ascometal, en difficulté, au profit d'un consortium d'investisseurs dirigé par Julien Baillon, qui est à la tête de la PME ardennaise Métal Blanc.
Cette offre comprend uniquement la reprise de l'usine de Lefrinckoucke, près de Dunkerque, qui compte 144 salariés. Les trois autres sites à Saint-Étienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange (Moselle) seront eux liquidés, entraînant environ 500 licenciements. Sébastien Martin, ministre délégué en charge de l'Industrie, a indiqué avant la décision de justice qu'il allait "saisir les tribunaux".
Sur RTL, le ministre accuse le fonds d'investissement britannique Greybull de ne pas avoir respecté ses engagements et réaffirme sa décision de lancer des poursuites à son encontre. "On va engager toutes les procédures possibles, autant au niveau civil qu'au niveau pénal", assure-t-il.
"J'estime aujourd'hui que Greybull, qui avait promis d'investir 90 millions d'euros sur ce site et qui n'en a injecté que 1,5 million, doit 88,5 millions d'euros aux salariés au territoire d'Hagondange. Donc aujourd'hui, moi, je souhaite que par cette procédure, on puisse récupérer de l'argent et on puisse aussi envoyer un signal que ces fonds d'investissement ne sont pas là pour faire leur marché en France", insiste le ministre sur RTL.
On ne peut pas rester là les bras ballants
Sébastien Martin
Sébastien Martin refuse de croire que les entreprises sont impuissantes face aux groupes étrangers, rappelant que la mobilisation a permis de réindustrialiser d'autres territoires. "Je crois au fait qu'on ne peut pas tout laisser faire, qu'on ne peut pas rester là les bras ballants (...) Je pense qu'il est temps de montrer que l'État décide de ne pas se laisser faire par des gens qui considèrent qu'ils peuvent venir comme ça prendre des entreprises, ne rien en faire et puis repartir".
Pour le ministre, il est crucial de ne pas rester inactif et de protéger les familles et les territoires touchés par ces crises industrielles.
Attaqué par le gouvernement français, le groupe britannique Greybull a fait savoir dans un communiqué qu'il avait "honoré" ses obligations et s'est dit prêt à s'en expliquer "sur le plan légal".
"L'année dernière, nous avons été le seul acteur à se positionner pour sauver Ascométal", mais "malheureusement, l'état réel de l'entreprise - et en particulier l'état de l'aciérie - s'est avéré bien plus préoccupant qu'anticipé", a affirmé lundi l'entreprise dans un communiqué à l'AFP.
"Ces difficultés industrielles sont la seule cause des problèmes rencontrés. Les financements promis n'ont jamais fait défaut", a-t-elle assuré, après que le tribunal de Strasbourg a retenu lundi la "cession partielle" de Novasco à un consortium d'investisseurs.
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