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Pourquoi Carmat, pionnier des cœurs artificiels, est en voie de liquidation judiciaire

Malgré des débuts prometteurs et un investissement colossal, l'entreprise n'a pas réussi à surmonter les défis financiers et technologiques. Sa liquidation judicaire pourrait bientôt être prononcée par le tribunal de Versailles.

Le coeur artificiel, invention de la société française Carmat

Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP

L'ANGLE ÉCO - Carmat, le fabricant français du premier cœur artificiel, est en cessation des paiements

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Immersion chez Carmat, où est fabriqué un cœur artificiel

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C'est un coup dur pour l'innovation médicale française. Ce mardi 30 septembre, le tribunal de commerce de Versailles doit prononcer la liquidation judiciaire de Carmat, la société à l'origine du premier cœur artificiel implanté en 2013. Cette décision intervient après l'échec de la seule offre de reprise, menaçant une centaine d'emplois.

Dans un communiqué, la société Carmat, a indiqué, lundi 29 septembre que "le repreneur n’a toutefois pas été en mesure de confirmer son offre, faute d’avoir sécurisé les financements nécessaires à la reprise".

À ses débuts en 2008, l'entreprise ambitionnait de traiter l'insuffisance cardiaque grâce à son cœur artificiel, une énorme avancée technologique. En 2013, pour la première fois dans le monde, un cœur Carmat était implanté avec succès dans la poitrine d'un homme de 75 ans. Mais malgré l'enthousiasme initial et l'implantation chez 122 autres patients, les dysfonctionnements et l'émergence de nouvelles technologies ont freiné son développement et ce malgré un investissement massif.

C'était un dispositif qui se rapprochait le plus possible de la physiologie cardiaque classique

Professeur Daniel Duveau

"C'était une révolution ! En plus les prothèses étaient biologiques. C'était un dispositif qui se rapprochait le plus possible de la physiologie cardiaque classique. Si le malade marchait vite, le cœur s'accélérait tout seul. S'il s'endormait, allongé dans son lit, le cœur ralentissait", raconte le professeur Daniel Duveau sur France info.

L'ambition de remplacer la greffe cardiaque n'a jamais été atteinte. Aujourd'hui, Carmat se retrouve en cessation de paiement après avoir englouti des centaines de millions d'euros, dont une part importante d'argent public. Malgré la liquidation imminente, l'entreprise s'engage à continuer le suivi des patients déjà implantés.

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