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"On rentre dans le dur" : le gouvernement Lecornu se prépare à la bataille budgétaire

Sébastien Lecornu a dit renoncer au 49.3 pour faire adopter les projets de budget de l'État et de la Sécurité sociale. Le débat parlementaire s'annonce tendu.

Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale, le 22 mai 2023

Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Arthur Bellier - édité par Caroline Frühauf

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Après avoir échappé aux motions de censure à 18 voix près, jeudi 16 octobre, Sébastien Lecornu est toujours Premier ministre. Mais le plus dur est peut-être à venir avec l'examen des projets de budget de l'État et de la Sécurité sociale et le débat avec les parlementaires. "On rentre dans le dur", a confié un proche de Sébastien Lecornu.

En renonçant au 49.3, le Premier ministre a donné l'espoir à chaque groupe de faire adopter son coup de rabot ou sa nouvelle taxe. "Chaque voix va compter, sur chaque amendement", ont anticipé plusieurs connaisseurs. Le risque est d'aboutir à un budget qui ne plaise à personne. 

Pour bâtir un budget acceptable par les Socialistes, sans repousser le bloc central et les Républicains, les tractations ont commencé entre les spécialistes du budget. Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres d'être "à la disposition du Parlement". La ministre du Budget, Amélie de Montchalin, a reçu les négociateurs socialistes jeudi 16 octobre pour préparer le terrain à des compromis.

Le calendrier est resserré car le Parlement doit avoir adopté les budgets le 23 décembre. "J'ai tout annulé pour être présent jour, nuit, week-end", a assuré un député qui se dit "prêt à rentrer dans la mêlée". 

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