Pour la Nupes, Les élections européennes c'est un peu "stop ou encore", "ça passe ou ça casse". Et pour l'instant, le parti ne donne pas le sentiment que cela va passer. Un an après la naissance de cette union de la gauche rassemblant La France insoumise, le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste, les élections européennes de juin 2024 cristallisent les divisions.
La Nupes se divise sur la stratégie à adopter pour les uns et les autres. L' intérêt électoral des uns n'étant pas forcément celui de tous. Il y a en effet des divergences de fond et de stratégie, avec une très forte pression de Jean-Luc Mélenchon et des Insoumis pour que l'idée d'une liste unique de la Nupes soit incontournable.
"Si on veut se poser comme une force d'alternative, on ne peut pas évacuer la question européenne", souligne Manon Aubry.
On ne peut pas dire 'On y va séparés en 2024 et on y retourne ensemble en 2027'.
Manon Aubry, cheffe de file LFI au Parlement Européen
Pour cette dernière, la division n'est en aucun cas la solution : "On ne peut pas dire 'On y va séparés en 2024 et on y retourne ensemble en 2027'", fait encore valoir la cheffe de file Insoumise à Strasbourg.
"On a déjà mené énormément de combats au Parlement européen, [...] plus de 80% de nos votes sont en commun", assure la députée européenne, qui croit fermement que les divergences ne sont pas insurmontables.
Les Insoumis seraient même prêts à laisser la tête de listes aux écologistes, mais c'est peine perdue pour l'instant : "Ce n'est pas la question de qui mène la liste, mais celle de la cohérence et du projet qui pour nous sont prioritaires", estime Marine Tondelier, la patronne des écologistes, qui a lancé des états-généraux pour tenter d'élargir son parti.
Les Européennes est un scrutin qui réussit souvent aux écologistes. L'occasion de réaffirmer la singularité verte au sein de la Nupes. "Ce qui est important, c'est que chacun fasse sa part", explique Marine Tondelier, soulignant que chaque parti de la formation politique gagne en électeurs. "C'est en se renforçant chacun, que nous renforceront à la fin de notre coalition", poursuit-elle.
Les communistes sont eux aussi sont sceptiques. Il faut dire que l'animosité entre Fabien Roussel et les Insoumis n'arrange rien. Seuls les socialistes ne sont pas fermés à une liste unique, mais pas à n'importe quel prix : "Aujourd'hui notre sujet, ce n'est pas de décider seuls quelle liste il faudrait faire, mais de pousser chacun à la clarification", précise Christophe Clergeau, secrétaire national du PS à l'Europe.
"Si on devait avancer avec LFI, cela nécessiterait que LFI change son logiciel international et européen, qui est aujourd'hui très différent de celui des Socialistes", ajoute-t-il.
La liste unique n'est donc pas encore à portée de main. Socialistes et écologistes veulent profiter des Européennes pour desserrer l'hégémonie des Insoumis sur la Nupes. Rééquilibrer le rapport de force, sans pour autant briser l'alliance… C'est tout l'enjeu des mois à venir.
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