Ça ne s'arrange pas à gauche. Alors que rien ne va plus entre le communiste Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis se sont attiré les foudres des écologistes et des socialistes en réintégrant Adrien Quatennens. C'est peu de dire qu'ils sont incorrigibles à gauche.
Ce qui est incroyable, c'est que la situation de crise sociale que nous vivons, devrait être un moment béni, rêvé pour la gauche, un moment de regroupement. Il y a une grogne sociale. Un gouvernement très critiqué. Donc, on se dit que c’est un de ces moments où ils devraient tirer les marrons du feu. Au lieu de ça, ils se les envoient à la figure les marrons.
Prenez le cas Adrien Quatennens. Là, il y a vraiment un sujet d’obstination de la part de Jean-Luc Mélenchon. Obstination envers celui qu’il considère comme son fils spirituel et qui, à ce titre, doit être réintégré dans le groupe insoumis à l’Assemblée. Et cette décision ne doit souffrir aucune discussion. C’est l’oukase de Jean-Luc Mélenchon. Sauf que cette décision divise le groupe : 13 insoumis qui ont voté contre et 10 qui se sont abstenus. Il s’est mis les écolos à dos qui sur ces questions de féminisme sont intraitables et même chez les socialistes, ça gronde. Et comme si ça ne suffisait pas, la guerre se poursuit entre les communistes et les insoumis.
Là, il y a une fracture très nette. On l’a encore vu ce week-end lors du congrès du PCF. Ce qui a énervé la gauche des insoumis, c'est cet appel de Fabien Roussel à dépasser la Nupes, à construire une autre alliance. Et ce n’est pas qu’une question de personnes, c’est une question de fond. Fabien Roussel c’est un coco, antilibéral comme Mélenchon, mais lui pense que la valeur travail, c'est important.
Il dénonce les frontières-passoires alors que Jean-Luc Mélenchon ne supporte pas ce discours sur l’immigration. Roussel / Mélenchon, c’est la gauche communiste contre la nouvelle radicalité de gauche, c’est le politique franchouillard contre le politique hargneux.
L’un, Mélenchon, est un trotskyste lambertiste, l’autre Roussel est l’héritier du communisme traditionnel. Un héritier qui fait à peine un peu plus de 2% à la présidentielle, mais qui ne veut pas se coucher. Et Jean-Luc Mélenchon ne peut pas tolérer que le PCF existe encore, qu’il ne soit pas soumis.
Faut-il en conclure que Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à l'union ? Oui. Même si vous allez trouver qu’il y a un paradoxe, parce que c’est lui qui a eu l’idée de la faire cette Nupes, de comprendre que s’il n’y avait pas l’union de la gauche, la gauche n’accédait pas au second tour des législatives. Ça a été un succès.
Sauf que cette union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon l’a voulu à son profit. Il a voulu la piloter de l’extérieur à coups de diktats. Il a harangué ses troupes. Malheur à ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Même Le journal Libé, pourtant pas vraiment hostile, en a pris pour son grade récemment. Tout ce qui vit à gauche doit servir l’ambition du patron des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon est un autocrate, ce qui finit par heurter toute idée de coalition ou autre alliance.
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