Mobilisation du 18 septembre : transports, éducation, santé... À quelles perturbations faut-il s'attendre ?

Jeudi noir en perspective. La France se prépare à vivre une journée de mobilisation sociale d’ampleur ce jeudi 18 septembre, portée cette fois par une intersyndicale unie. L'objectif ? Défendre le pouvoir d’achat et s’opposer à un budget jugé austéritaire. 

Si Sébastien Lecornu a annoncé le retrait de la suppression de deux jours fériés, proposition très critiquée et impopulaire, prévue par son prédécesseur François Bayrou, la mobilisation des syndicats s'annonce toujours aussi importante.

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, premier syndicat de France, a salué "une première bonne nouvelle". "Il reste beaucoup à faire pour équilibrer le budget", a-t-elle nuancé à l'AFP. "C'est une première victoire, ça confirme que nous sommes en position de force et ça nous motive encore plus pour renforcer la grève et les manifestations du 18 septembre", a réagi de son côté Sophie Binet auprès de l'AFP.

Après un 10 septembre marqué par des perturbations limitées, cette nouvelle journée de grève s’annonce massive. Tour d’horizon de ce qui vous attend.

Quel mouvement de grève à la RATP, Air France et la SNCF ?

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Tous les grands syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre. À la SNCF, la CGT, Sud Rail, mais aussi l’UNSA, la CFDT et Force Ouvrière rejoignent le mouvement. 

Résultat : des trains supprimés sur les lignes TER, TGV et Intercités. Idem du côté des transports franciliens, où la RATP prévoit un trafic perturbé dans les métros et les bus.

Le détail du plan de circulation ne sera connu que mardi soir. Du côté des aéroports, la situation s’annonce également tendue. Plusieurs syndicats d’Air France appellent à cesser le travail, ce qui pourrait entraîner des retards ou des annulations de vols.

Éducation : risque de classes fermées ?

Le mouvement s’étend aussi au secteur de l’éducation, où l’intersyndicale enseignante est au complet, y compris dans l’enseignement privé sous contrat – un fait rare. De nombreuses écoles primaires et collèges risquent d’être partiellement ou totalement fermés.

Comme pour les transports, la situation sera plus claire mardi 16 septembre. Les enseignants ont jusqu’à deux jours avant la grève pour se déclarer grévistes.

Cela permettra aux établissements d’informer les parents et, dans certains cas, d’organiser un service minimum d’accueil. Les crèches sont également concernées : certaines pourraient rester portes closes, et les cantines scolaires ne seront pas toutes en mesure de fonctionner normalement.

Santé et fonction publique

Le secteur de la santé ne sera pas épargné. Les syndicats de pharmaciens appellent à fermer les officines, pour protester contre une réforme gouvernementale qui réduit leur marge sur les médicaments génériques. Un premier mouvement avait déjà eu lieu à la mi-août. Dans les hôpitaux, la mobilisation s’annonce suivie, mais les soins urgents seront assurés. Certains rendez-vous non urgents pourraient en revanche être reportés.

Enfin, les services administratifs seront, eux aussi, fortement impactés. Les syndicats de la fonction publique appellent massivement à la grève, ce qui pourrait entraîner des fermetures de mairies, de préfectures ou encore de centres des impôts. Évitez donc les démarches administratives ce jour-là, sauf en cas d’absolue nécessité.