Les propos de Jean-Luc Mélenchon dimanche 6 juin sur ces "graves incidents", "écrits d’avance", dans "la
dernière semaine des élections" pour "montrer du doigt les
musulmans" n’en finissent pas de faire réagir.
Ce n’est pas le genre de Jean-Luc Mélenchon de
reconnaître qu’il s’est pris les pieds dans le tapis. Il aurait pu s’en tirer
dignement, expliquer qu’il avait voulu dénoncer l’instrumentalisation par les
médias de faits divers ou d’actes de terrorisme pour ne pas parler de sujets
économiques et sociaux. On pouvait objecter diverses choses, en accorder
d’autres, mais c’était un débat digne d’intérêt.
Le problème, c’est qu’il n’a pas dit ça. Et
l’autre problème, c’est qu’il fait un cadeau merveilleux à ceux qui veulent
nous convaincre que toute critique de la dérive oligarchique de la démocratie
sont des méchants complotistes.
Il a clairement dragué la frange la
plus complotiste de son électorat. La première partie de son raisonnement sur "un candidat sorti du chapeau" qui permet à l’oligarchie de se
maintenir est simpliste, dans la mesure où ça ne s’applique qu’à Emmanuel Macron, parce qu’avant, il y avait l’alternance UMP/PS. Et puis, faire un
parallèle avec l’Amérique latine et l’Ukraine, c’est absurde.
En revanche, ce qu’il ajoute sur les attentats
est proprement dégueulasse. Pas seulement maladroit, mais vraiment dégueulasse
parce que pensé pour racoler un électorat qui veut croire que "les
musulmans" seraient des boucs émissaires.
Ses lieutenants dénoncent une vidéo d’extrême droite qui appellerait au meurtre, histoire de faire contre-feu. Comme d’habitude, il inverse les rôles pour faire croire qu’il est une victime et qu’on cherche à le faire taire.
Quant à la manipulation, où est-elle ?
C’est un fait, Jean-Luc Mélenchon met sur le même plan les possibles excès
médiatiques autour d’un fait divers et le meurtre d’enfants juifs par Mohammed Merah. Mais de quoi on parle ? C’était le 19 mars, un mois et demi avant
le scrutin. Et avant qu’on ne connaisse le meurtrier, Edwy Plenel et François
Bayrou ont expliqué que c’était de la faute du Front National. Et quand on a su
que c’était le fait d’un islamiste… Rien. Aucune réflexion, aucun
impact. Des enfants tués à bout portant et rien.
Et Jean-Luc Mélenchon vient nous raconter que
tout ça serait monté en épingle pour créer un climat de guerre civile et que
lui serait le seul à résister à la fascisation des esprits ? Quel
électorat essaie-t-il de draguer ? Les Français ne veulent pas d’un second tour Macron-Le Pen; Jean-Luc Mélenchon se donne du mal pour qu’il n’y ait
rien d’autre.
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