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La peste porcine africaine aux portes de la France : le virus qui inquiète l'Espagne s'est-il échappé d'un laboratoire ?

La découverte de sangliers morts à Barcelone soulève des inquiétudes quant à une possible fuite de virus d'un laboratoire : la peste porcine africaine, inoffensive pour l'homme, mais dévastatrice pour les porcs.

Un sanglier (illustration).

Crédit : JOEL SAGET / AFP

Peste porcine en Espagne : l'hypothèse de la fuite de laboratoire examinée

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Peste porcine en Espagne : l'hypothèse de la fuite de laboratoire examinée

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William Galibert - édité par Alexian Giron

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Un virus s'est peut-être échappé d'un laboratoire et cela fait trembler l'Espagne. Sur les hauteurs de Barcelone, dans les collines du parc de Collserola, deux sangliers ont été retrouvés morts, récemment. Pas de blessure, pas de sang, pas de lutte, ils sont morts, raides. Les analyses concluent que les animaux ont été victimes de la peste porcine africaine. 
Ce virus est redoutable, inoffensif pour l'homme, mais presque toujours fatal pour les porcs. Il a déjà fait des ravages en Europe de l'Est et en Chine, où la menace a été jugée suffisante pour faire fermer les frontières, s'il pénètre un seul élevage. Rien qu'en Espagne, première puissance porcine de l'Union européenne, cela représenterait quasiment neuf milliards d'euros d'exportations menacées, des chaînes d'abattage paralysées et des exploitations plongées dans l'incertitude. 


À ce stade, treize cas de la maladie ont été confirmés chez des sangliers en périphérie de Barcelone depuis le 28 novembre dernier, d'après les dernières actualisations de la presse espagnole comme El País ou encore El Mundo

Une urgence pour tenter de contenir le virus

Mais d'où a bien pu venir ce virus ? Au début, une hypothèse a été formulée, celle d'un sandwich ou d'un morceau de charcuterie contaminé, jeté au bord d'une route et avalé par un sanglier. Mais, plus les analyses avancent, et plus l'enquête prend une autre direction. 

Un détail a changé la donne : la signature génétique de ce virus. L'analyse de la souche retrouvée oriente les enquêteurs vers un scénario plus délicat. On ne retrouve plus la souche de ce virus à l'état sauvage en Europe. Elle est toutefois très utilisée dans les laboratoires pour tester des vaccins, mener des infections expérimentales ou encore comprendre les mécanismes de la maladie. À quelques centaines de mètres de cette première "scène de crime" est d'ailleurs situé un laboratoire dans lequel les scientifiques travaillent avec cette souche. 

Désormais, il y a une urgence pour tenter de contenir le virus. Des drones équipés de caméras thermiques et des chiens spécialement formés patrouillent pour rechercher d'autres animaux morts, car il faut protéger les exploitations. La France surveille aussi de près ce qu'il se passe en Espagne, puisque les sangliers ne connaissent pas les frontières. 

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