Privée de son rôle d'ambassadrice des pôles, Ségolène Royal a été au cœur de l'actualité de la semaine. Jugée trop bavarde et critique envers l'exécutif, elle disait sur RTL ce jeudi 16 janvier qu'on voulait "la faire taire". Ce qui se passe est assez logique, au fond, elle a ainsi déclaré sa candidature à la candidature.
Qu'elle soit obligée de quitter ses fonctions après les critiques très violentes contre le gouvernement qui l'emploie, c'est assez logique quand il s'agit d'une fonction de premier plan comme elle qu'elle occupait. Quant au fait qu'on l'ait attaquée sur un plan financier par ailleurs, ça me paraît moins évident. Ségolène Royal est très habile dans ce qui concerne la communication. Elle a assez largement retourné la situation en sa faveur. Du coup, je pense qu'elle apparaît plutôt comme une victime, que comme une coupable.
Je pense que ça réveille autour d'elle, non seulement de la tension, mais une sorte de séduction chez une partie des Français. Le fait que la gauche réformiste soit actuellement un désert lui donne l'espérance de jouer un rôle. Après, est-ce que ça peut aller très loin, est-ce quelle sera bien accueillie, est-ce qu'elle aura un appareil à sa disposition et de l'argent ? Tout cela reste en suspension.
Cela reste important quand même, car c'est une candidature à la candidature qui s'est déclarée plus de deux ans à l'avance.
Il y a aussi déjà une femme qui est candidate à la présidence de 2022, c'est Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement national. Elle est déjà sur les rangs alors qu'on est en janvier 2020.
On a donc une singularité avec une candidature à la candidature et une vraie candidature, celle de Marine Le Pen. Les deux femmes qui ont été l'une comme l'autre qualifiées pour le second tour de l'élection présidentielle sont déjà, d'une certaine manière, sur les rangs, ou en tout cas ont envie de l'être.
Je crois que Marine Le Pen a besoin d'être pressée car elle espère détourner à son avantage le mécontentement et les critiques des Français face à la réforme des retraites. Elle espère ainsi attirer vers elle une partie de l'électorat de Jean-Luc Mélenchon. Elle souhaite aussi entretenir le duel implicite qui existe entre Emmanuel Macron et elle. Enfin, à moins de trois mois des élections municipales, Marine Le Pen a cherché à prendre les devants car elle pense que la droite classique, première force locale en France, va entraîner un changement de rapport de force.
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