Condamnée pour détournement de fonds publics à quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire, Marine Le Pen ne compte pas abandonner sa candidature pour l'élection présidentielle.
Quelques heures après sa condamnation, lundi 31 mars, l'ancienne présidente du Rassemblement national a dénoncé une "décision politique" et "un jour funeste pour notre démocratie". "Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi", a-t-elle assuré sur TF1.
L'appel que dépose Marine Le Pen lui permet d'espérer voir son inéligibilité suspendue. Mais il existe un autre scénario qui lui permettrait de représenter le Rassemblement national lors de la prochaine élection présidentielle, en 2027 : une grâce d'Emmanuel Macron.
Une hypothèse hautement improbable mais possible, selon les constitutionnalistes et les juges, uniquement si la peine est à titre définitif et que Marine Le Pen retire son appel.
Bien sûr, ce serait improbable qu’Emmanuel Macron, l’homme qui a construit sa carrière politique et gagné ses deux élections présidentielles comme rempart au RN, sauve le parti d'extrême droite.
Sauf que ce ne serait pas le RN que le Président sauverait, mais nos institutions. C'est en tout cas le point de vue des électeurs du parti à la flamme. Ils ont l'impression qu'on leur a volé leur élection. Si Marine Le Pen devait être condamnée pour les faits incriminés, ils estiment que c'était au peuple, et non aux juges, de décider si l'ancienne présidente du RN pouvait se présenter à l'élection présidentielle.
La grâce présidentielle, d'ores et déjà écartée par la principale intéressée, est une solution improbable, mais c’est pourtant la seule raisonnable au regard de l’impossibilité quasi actée d’un recours juridique dans les temps, de l’état de tension de notre pays et du contexte international.
En attendant, Marine Le Pen a reçu une kyrielle de soutiens, notamment de dirigeants internationaux : le Kremlin, le dirigeant hongrois illibéral Viktor Orbán, le populiste Geert Wilders aux Pays-Bas, le dirigeant d'extrême droite italien Matteo Salvini... Aux États-Unis, le milliardaire Elon Musk et le président Donald Trump ont également soutenu Marine Le Pen. "Cela fait penser à notre pays, cela ressemble beaucoup à notre pays. Elle n'a plus le droit d'être candidate pendant cinq ans alors qu'elle faisait la course en tête", a regretté ce dernier.
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