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Lyon : création de pistes cyclables “non-genrées”, à quoi cela correspond ?

Le vice-président de la métropole de Lyon, Fabien Bagnon, a créé la polémique en assurant que la conception des pistes serait "inclusive".

Un homme sur un vélo (Illustration).

Crédit : GERARD JULIEN / AFP

Samuel Vivant

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Les pistes cyclables lyonnaises au cœur d'un débat sémantique. À l'origine de la polémique, une simple photo du premier tronçon du chantier cyclable de la métropole, publié le 4 juin sur Twitter par Fabien Bagnon, vice-président de la métropole de Lyon chargé des voiries et des mobilités. Interrogé par un internaute sur la prise en compte de la parité des usagers, l'écologiste a assuré que la conception des pistes serait "non-genrée et donc inclusive". 

De quoi faire bondir la twittosphère, pas avare en sarcasmes. "On veut des pistes cyclables non-genrées, inclusives, populaires, participatives, citoyennes et solidaires, bio, locales, apaisées et festives, bienveillantes et résilientes, peut-être même zéro déchet », s'amuse un internaute. 

Et l'opposition d'embrayer : "Nous sommes toujours émerveillés par cette capacité créatrice sans bornes de la Nupes locale à inventer des concepts qui, in fine, enfoncent plus des portes ouvertes qu’autre chose", a taclé le Rassemblement de la droite, du centre et de la société civile de Lyon, dans un communiqué.

Fabien Bagnon a donc dû réaliser un exercice de définition pour éteindre la polémique. "Quand on parle d'inclusivité, c'est la possibilité d'avoir des pistes cyclables suffisamment larges et sécurisés pour permettre à des personnes en fauteuil roulant de se déplacer avec leurs vélos adaptés, a-t-il expliqué, avant de poursuivre. Quand on parle d'aménagement non-genré, on cherche à identifier ce qui peut freiner son utilisation par un genre". 

À écouter aussi

À ce sujet, le vice-président de la métropole de Lyon cite en exemple "les problèmes d'éclairage nocturne" ou encore "les usages sportifs principalement masculins". Alors l'explication aura-t-elle convaincu les citoyens rétifs au jargon sociologique ? Reste que, selon Le Parisien, plusieurs études chiffrées ont établi que près de 60 % des cyclistes qui pédalent dans les agglomérations françaises sont des hommes, contre près de 40 % des femmes.

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